Auteurs : Marco Schoups, Jens Rediers et Jef Feyaerts (Schoups)
La Cour internationale d’arbitrage de la CCI a récemment annoncé qu’elle cesserait d’utiliser un « observateur FIDIC ». Cela s’est produit en réponse aux voix critiques au sein du monde de l’arbitrage international lors d’une conférence GAR (Global Arbitration Review) en mars 2024.
L’observateur FIDIC a évalué les projets de sentence devant la Cour internationale d’arbitrage de la CCI dans des affaires d’arbitrage dans lesquelles les parties ont utilisé des contrats FIDIC. Ce rôle visait à conseiller la CCI sur l’interprétation appropriée des contrats FIDIC, compte tenu de leur nature complexe et de leur utilisation répandue dans les secteurs de la construction et de l’ingénierie. Les commentaires de l’observateur FIDIC auraient été purement informatifs et non contraignants.
Les critiques portaient principalement sur la transparence du rôle de l’observateur FIDIC dans les commentaires sur les déclarations. En tant qu’institution d’arbitrage, la CCI exige que les arbitres soumettent leur projet de sentence arbitrale à la Cour pour évaluation. La Cour peut alors suggérer des modifications ou attirer l’attention sur certains points de fond.
La question s’est posée de savoir si la pratique de l’observateur de la FIDIC était conforme au Règlement d’arbitrage de la CCI. Des craintes sont également apparues quant au fait que le rôle de l’observateur FIDIC en lui-même pourrait fournir une base permettant à une partie perdante de contester une sentence arbitrale.
La Cour internationale d’arbitrage de la CCI a donc choisi d’éliminer tout doute éventuel afin d’obtenir un plus grand degré de transparence et de certitude pour les parties.
Source : Schoups