La Cour suprême des États-Unis a refusé lundi d’entendre une affaire impliquant le refus de faire de l’exercice à un détenu en isolement cellulaire.
L’affaire tourne autour de Michael Johnson, incarcéré au centre correctionnel de Pontiac, dans l’Illinois. Johnson, qui souffre de graves problèmes de santé mentale, notamment de dépression bipolaire, de dépression grave et d’autres affections diagnostiquées, a été détenu à l’isolement pendant trois ans. Pendant cette période, Johnson a été détenu dans une cellule sans fenêtre de la taille d’une place de parking, recouverte d’excréments humains. Il n’était autorisé à sortir de sa cellule qu’une fois par semaine, pour prendre une douche de 10 minutes. On lui refusait fréquemment de faire de l’exercice en plein air. Selon sa pétition, « pendant plus d’un an, M. Johnson n’a pas bénéficié d’une seule heure d’exercice ».
Johnson, qui se représentait à l’origine, a déposé une plainte arguant que le traitement, en particulier le refus de faire de l’exercice en plein air, violait les protections du huitième amendement contre les punitions cruelles et inhabituelles. Sa plainte a été rejetée par le tribunal de district et la décision a été confirmée par la cour de circuit en appel.
Les tribunaux inférieurs se sont appuyés sur la norme établie dans l’affaire Pearson c. Ramos, qui a statué qu’une période de 90 jours sans privilèges de cour n’était pas une punition cruelle et inhabituelle et que des peines multiples et consécutives de 90 jours étaient acceptables à condition qu’elles soient ont été délivrés pour des raisons « non triviales ». La cour de circuit a conclu que, parce que la période prolongée de « non-privilèges de cour » accordée à Johnson était le résultat d’une ordonnance médicale, elle était autorisée en vertu de l’arrêt Pearson.
Johnson a ensuite déposé une requête pour obtenir une ordonnance de certiorari auprès de la Cour suprême. Dans une décision à 6 voix contre 3, la Cour suprême a refusé de réexaminer l’affaire. Le juge Jackson, rejoint par le juge Sotomayor et le juge Kagan, était en désaccord avec la décision. Dans sa dissidence, la juge Jackson a déclaré que les tribunaux inférieurs auraient dû déterminer si les responsables de la prison avaient agi avec « une indifférence délibérée » à l’égard de la santé de Johnson en lui refusant du temps d’exercice. Jackson a décrit son argument comme suit :
En bref, plutôt que de reprocher à Johnson de ne pas avoir présenté d’arguments ou de preuves établissant la nature « insignifiante » des infractions comportementales qui ont précipité les restrictions cumulatives des gares, le septième circuit aurait dû abandonner la règle des « infractions tout à fait insignifiantes » de Pearson et appliquer la règle bien- a établi une norme d’indifférence délibérée pour analyser l’état de la preuve concernant la revendication cumulative d’interdiction d’accès à la cour du huitième amendement de Johnson. S’il l’avait fait, le comité du Circuit aurait dû reconnaître que, à tout le moins, l’enquête sur l’indifférence délibérée soulève une véritable question de fait important pour le jury… .