La Cour suprême du Canada (CSC) s’est prononcée vendredi contre la contestation par la province de Québec de la constitutionnalité des dispositions en matière de protection de l’enfance de la Loi concernant les enfants, les jeunes et les familles des Premières Nations, des Inuits et des Métis.
La loi définit les cadres et les normes à l’échelle nationale que les provinces doivent suivre lorsqu’elles dispensent des services à la famille. L’article 24 de la loi prévoit également qu’en cas de conflit entre une disposition concernant les services à l’enfance ou à la famille concernant un groupe autochtone, l’opinion de son parent prévaudra. En outre, la loi établit et affirme en outre le droit des peuples autochtones à l’autonomie gouvernementale.
Le gouvernement du Québec a soumis une demande à la Cour d’appel du Québec (CAQQ) pour se demander si la Loi relevait ou non du pouvoir du Parlement canadien. La QCCA a soutenu que la majorité de la loi était valide, à l’exception des dispositions qui accordaient aux lois et aux groupes autochtones la priorité sur les lois provinciales, dépassant ainsi la compétence fédérale et « modifiant de manière inacceptable l’architecture constitutionnelle du Canada ».
La CSC n’était pas d’accord, arguant que cela relevait du pouvoir du Parlement, tel que dicté par l’article 91(24) de la Loi constitutionnelle de 1867, qui accordait au gouvernement fédéral la compétence sur « les Indiens et les terres réservées aux Indiens ». La CSC a déclaré que les effets accessoires de la Loi sur la capacité des provinces d’exercer le pouvoir n’affectent pas sa validité et qu’elle respecte correctement le droit des peuples autochtones à l’autonomie gouvernementale accordé en vertu de l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982.