La marine de l’Armée populaire de libération (PLAN), la marine de la Fédération de Russie et les forces navales iraniennes (la marine de la République islamique d’Iran et la marine du Corps des Gardiens de la révolution islamique) ont mené la cinquième itération de l’exercice de la ceinture de sécurité maritime du 11-15 mars. L’exercice trilatéral de cinq jours s’est concentré sur une formation coordonnée en matière de sécurité maritime. La phase en mer de cette année comprenait le destroyer lance-missiles PLAN Type 052D Urumqi commander avec succès un groupe combiné de six navires de guerre PLAN et une force opérationnelle iranienne pour l’arraisonnement et la libération d’un navire civil capturé. Avec la participation des trois navires de la 45e force opérationnelle d’escorte, il s’agissait de la force la plus importante du PLAN participant à un exercice de ceinture de sécurité maritime.
La présence accrue du PLAN lors de l’exercice de la semaine dernière fait partie de la diplomatie navale renouvelée de Pékin avec les forces opérationnelles d’escorte post-COVID.
Les groupes de travail d’escorte ont mené 21 engagements navals (exercices et/ou visites portuaires) depuis la fin de «zéro covid» a pris fin fin 2022. L’année 2023 a vu un retour aux niveaux d’activité de 2018, lorsque les forces opérationnelles ont mené en moyenne 6,67 engagements navals par déploiement. Après 2018, on a constaté une baisse de ces opérations, peut-être liée à l’ouverture du La base PLA à Djibouti et l’évolution de l’environnement international.
Historiquement, les groupes de travail d’escorte effectuaient des visites dans les ports, participaient à des exercices ou à des cérémonies et soutenaient les engagements de hauts dirigeants dans le cadre du programme de Pékin. diplomatie navale. Ce sous-ensemble de la diplomatie militaire visait à renforcer les relations militaires bilatérales ou multilatérales de la Chine et sa bonne volonté à l’échelle mondiale. La diplomatie navale mondiale de la Chine utilisant les forces opérationnelles d’escorte a atteint son apogée entre 2014 et 2018, lorsque les navires ont mené en moyenne près de sept engagements et déploiements, avec des forces opérationnelles occasionnelles visitant sept pays ou plus.
Pékin a commencé à réduire les engagements navals de la Force opérationnelle d’escorte fin 2018. Bien que certaines forces, comme la 32e Force opérationnelle d’escorte (qui a mené sept engagements navals en Europe et en Asie), mènent toujours une diplomatie navale de grande envergure, de telles opérations sont devenues moins fréquentes.
L’engagement naval a encore diminué pendant la COVID-19, car les forces opérationnelles d’escorte n’ont participé qu’à un quelques exercices.
La visite du 42e Groupe de travail d’escorte à Baie de Richardson, Afrique du Sud, et la participation à un exercice de 10 jours avec la marine de la Fédération de Russie et la marine sud-africaine début 2023 ont marqué le changement dans la diplomatie navale. En 2023, les groupes de travail d’escorte ont mené un total de 20 engagements navals (principalement des visites portuaires) dans tout le Sud.
Au total, 45 % des engagements navals de la Chine en 2023 se sont déroulés avec des pays africains. Cette orientation visait probablement à compléter les efforts de politique étrangère chinoise et à démontrer un engagement continu envers Coopération militaire sino-africaine après le COVID-19.
Le reste des engagements navals de 2023 ont eu lieu au Moyen-Orient et le long de la route maritime vers la région. Compte tenu de la situation de Pékin rôle accru Au Moyen-Orient, ces engagements complétaient probablement également la politique étrangère en cours. Parallèlement, une telle activité a peut-être contribué à renforcer accès stratégique pour le PLAN. Le maintien de bonnes relations militaires et l’accès aux ports clés le long de la route vers le Moyen-Orient favorisent probablement un environnement opérationnel plus favorable pour le PLAN.
L’engagement naval accru de la Force opérationnelle d’escorte se poursuivra probablement jusqu’en 2024, en particulier compte tenu des défis maritimes mondiaux actuels. Cette instabilité souligne l’importance de la diplomatie navale pour Pékin. Les engagements du Groupe de travail d’escorte permettent au PLAN de renforcer les relations navales et la confiance dans toutes les régions essentielles à la Chine. Un environnement aussi favorable est essentiel au développement de la Chine et à la capacité du PLAN à la protéger.