Après s’être lancé dans son programme de modernisation et d’expansion de sa flotte à grande échelle, le PN a entrepris de constituer son inventaire AShM. Auparavant, il reposait principalement sur des AShM à croisière subsonique, tels que le RGM-84 Harpoon, le MBDA Exocet et le chinois C-802. Non seulement la gamme de missiles du PN était limitée à des modèles subsoniques, mais toutes ses munitions étaient importées des États-Unis, de France ou de Chine.
Cela a changé en 2016, lorsque le PN a testé le « Zarb », un AShM subsonique basé à terre. C’était la première fois que le PN déployait un AShM construit localement. En 2017, le PN a annoncé qu’il a testé le Babur 3, un missile de croisière lancé par un sous-marin (SLCM) basé sur le missile de croisière d’attaque terrestre (LACM) de la série Babur.
Le dernier élément de la capacité d’attaque subsonique indigène de la PN était le Harbah, un AShM/LACM à double rôle qui a été testé en 2018. La variante d’exportation du Harbah a une portée déclarée de 280 km, mais la portée de l’ASHM a probablement été limitée pour se conformer au régime de contrôle de la technologie des missiles (MTCR). Compte tenu du fait que le Babur 3 (qui est soumis à des restrictions de taille pour le déploiement à partir de tubes lance-torpilles sous-marins) offre une portée déclarée de 450 km, le Harbah AShM/LACM devrait correspondre, voire dépasser, 450 km.
La prochaine étape du programme de développement de missiles du PN consistait à intégrer des systèmes supersoniques et hypersoniques…