La Mission de soutien des Nations Unies en Libye (MANUL) a exprimé son inquiétude mardi concernant des images troublantes démontrant les graves violations des droits de l’homme commises par la Libye dans le centre de détention de Garnada. Ces violations comprennent la torture et les mauvais traitements infligés aux détenus.
Les images concernées ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant des prisonniers subissant des formes extrêmes de violence dans ce qui serait un centre de détention officiel. La MANUL a fermement condamné ces actions dans sa déclaration, appelant à une enquête immédiate et à la responsabilisation.
La situation suscite de sérieuses inquiétudes quant au respect par la Libye des normes internationales en matière de droits de l’homme et de son cadre juridique national. La torture est catégoriquement interdite par le droit international, notamment par la Convention contre la torture (CAT), dont la Libye est signataire, et par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). L’incapacité de la Libye à enquêter et à traiter de telles allégations de torture porte atteinte à sa position au sein de la communauté internationale et remet en question l’efficacité de ses structures juridiques nationales à rendre justice aux victimes de violations des droits humains.
Les implications juridiques de cet incident sont considérables. Après la révolte soutenue par l’OTAN qui a renversé la dictature de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye a sombré dans la rébellion et le désordre. Par conséquent, si ces allégations s’avèrent fondées, la Libye pourrait faire face à d’importantes répercussions internationales, notamment la possibilité de sanctions ou d’autres mesures punitives. La Cour pénale internationale (CPI) pourrait potentiellement être impliquée si les actions sont considérées comme constituant des crimes contre l’humanité.
Les implications plus larges de la loi dans ce contexte mettent en évidence le défi permanent consistant à garantir le respect des protections des droits humains dans les États post-conflit et les régions où les structures juridiques sont fragiles. Dans un récent rapport, Amnesty International a documenté les crimes internationaux commis par le groupe armé al-Kaniat dans la ville libyenne de Tarhouna. Ces crimes comprennent les homicides illégaux de masse, la torture, les disparitions forcées et les déplacements forcés, qui sont tous interdits par le droit international des droits de l’homme et le droit humanitaire.