La police de Géorgie a arrêté dimanche plusieurs manifestants antigouvernementaux, dont deux chefs d’opposition éminents, à la suite de manifestations exigeant de nouvelles élections législatives.
Nika Melia, ancienne présidente de l’un des principaux partis d’opposition, et Gigi Ugulava, ancienne maire de la capitale Tbilissi, ont été arrêtés alors que des milliers de manifestants ont tenté de bloquer une entrée de l’autoroute dans la capitale.
IA Post on X, Kaja Kallas, vice-président de la Commission européenne et chef de la politique étrangère de l’UE, a condamné les arrestations comme «brutales» et «inacceptables», soulignant que «la Géorgie ne répond pas à toute attente d’un pays candidat».
Le défenseur des droits publics de Géorgie (Médiateur), Levan Ioseliani, a déclaré qu’il y avait eu des cas d’utilisation excessive de force et de mauvais traitements des manifestants et des journalistes par la police.
La semaine dernière, Amnesty International a confirmé les allégations de ces violences après l’extension de la détention préalable à un manifestant pour un manifestant qui s’est vu refuser l’avocat de la défense pendant des heures pendant son interrogatoire. Les examens médicaux de Saba Skhvitaridze, accusés d’attaquer des policiers lors des manifestations, ont déclaré qu’il avait des blessures compatibles avec sa torture revendiquée par la police.
La Géorgie a été confrontée à des manifestations anti-gouvernementales en cours depuis novembre à la suite des élections législatives controversées et à la décision du Premier ministre nouvellement élu, Irakli Kobakhidze, pour suspendre les négociations des membres avec l’UE jusqu’en 2028.
Réagissant à la décision, la présidente pro-UE de Géorgie, Salome Zourabichvili, a constamment rejeté l’idée de démissionner ou d’accepter un président élu par le parti au pouvoir, qu’elle a appelé un gouvernement illégitime résultant des élections illégitimes. Les tensions ont culminé fin décembre 2024 avec l’inauguration de Mikheil Kavelashvili comme président.