La police sud-coréenne a perquisitionné vendredi les bureaux de l’Association médicale coréenne (KMA). Ces raids surviennent alors que les départs des jeunes médecins à Séoul se poursuivent malgré les réactions négatives du gouvernement sud-coréen.
Selon le site d’information sud-coréen Yonhap News, la police aurait effectué des descentes dans les bureaux de la KMA à Séoul et dans la province de Gangwon en réponse au débrayage des jeunes médecins. Les responsables du KMA, un syndicat de médecins en Corée du Sud, seraient soupçonnés d’avoir enfreint les lois médicales à la suite de cette grève.
Le chef de l’Association médicale mondiale (AMM), le Dr Lujain Al-Qodman, a condamné « l’agression policière » comme étant « inacceptable » et a qualifié la situation en Corée du Sud de « préoccupante ». Dans un communiqué officiel, la WMA a exprimé son soutien à la grève de la KMA, en déclarant :
L’Association médicale mondiale (AMM) réaffirme son engagement à défendre l’intégrité de l’Association médicale coréenne (KMA) et les droits de ses médecins face à une crise sans précédent menée par le gouvernement. La décision unilatérale du gouvernement d’augmenter considérablement les admissions d’étudiants en médecine, mise en œuvre sans preuves claires, a provoqué des troubles dans la communauté médicale.
Dr. Ludjaïn Al-Qodman “je recommande vivement[d] le gouvernement coréen doit reconsidérer ses actions et cesser les mesures énergiques imposées à la communauté médicale. Elle a ajouté : « Une résolution devrait respecter les droits des médecins et garantir[] le bien-être des professionnels de la santé et des patients qu’ils servent.
Les débrayages ont été déclenchés par le projet du gouvernement sud-coréen d’augmenter le nombre d’étudiants en médecine admis chaque année à l’université. Près de 10 000 jeunes médecins ont participé à la grève la semaine dernière. En réponse au débrayage, le gouvernement a fixé au jeudi 29 février la date limite pour le retour au travail des médecins en grève, date limite qui n’a pas été largement respectée. Yonhap News a rapporté que seulement 4,3 % de ceux qui ont participé aux débrayages ont repris le travail.
En réponse à la poursuite du mouvement de grève, le gouvernement sud-coréen envisage de prendre des mesures administratives, telles que la révocation des licences médicales des personnes qui ne retournent pas au travail.