La police suisse a empêché samedi un militant politique autrichien d’extrême droite de prononcer un discours lors d’un événement. Martin Sellner, le leader du mouvement nationaliste identitaire d’Autriche, a été invité par un groupe suisse d’extrême droite appelé « Junge Tat » à prononcer un discours dans le canton suisse d’Argovie, mais s’est vu interdire l’entrée par la police argovienne, l’empêchant de parler.
Dans une vidéo publiée sur X (anciennement Twitter), Sellner a déclaré que l’événement consistait en une discussion « entièrement privée », axée sur l’immigration clandestine. Il a en outre qualifié de « politique » son interdiction d’entrée en provenance d’Argovie.
Alors que Sellner avait déjà reçu une notification de la police argovienne l’informant qu’il n’était pas autorisé à entrer dans le canton, il a publié une vidéo de « X » entrant en Suisse par bateau, affirmant que c’était la «voie la plus sûre».
Après avoir été expulsé de la manifestation et conduit au commissariat de police, Martin Sellner a été informé qu’il lui était interdit d’entrer en Argovie pendant deux mois. Dans une déclaration faite par la police, le motif de l’interruption de la réunion était d’assurer la sécurité publique et d’éviter des affrontements avec la partie adverse.
Martin Sellner a déjà suscité la controverse lorsqu’en novembre 2023, il a présenté un projet qui a été rapporté par le média d’investigation Correctiv aux représentants du parti politique allemand d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD), entre autres, visant à expulser les étrangers et les Allemands de nationalité étrangère. origine d’une « ville modèle » en Afrique du Nord. Son mouvement a parfois été au centre de l’attention en Autriche lors de rassemblements anti-immigration et nationalistes. Dans le passé, le mouvement a répandu la théorie du complot du « Grand Remplacement », qui fait référence à un prétendu complot visant à remplacer les populations ethniques européennes par des immigrants non européens.