Auteur : Bannister
Lors de la reprise d’une entreprise familiale à la suite d’un décès, des droits de succession doivent être payés. Les gens veulent souvent éviter cela et faire don de ces actions à la génération suivante de leur vivant. Toutefois, en principe, l’impôt sur les donations est payé à ce sujet.
Il existe cependant des techniques pour faire don d’actions en franchise d’impôt à vos héritiers. Soit via une exonération des droits de donation, soit via ce qu’on appelle la route de la bière.
Quand peut-on bénéficier d’une exonération ?
Le législateur prévoit un taux de 0% pour le don d’actions d’une entreprise ou d’une entreprise familiale afin d’inciter les personnes à réfléchir à la succession de leur entreprise. Cependant, les conditions pour en profiter sont très strictes.
Par exemple, l’entreprise ou l’entreprise doit exercer une réelle activité économique. Les sociétés immobilières sont donc exclues. De plus, cette activité économique doit être poursuivie sans interruption par le donataire pendant au moins trois ans. Le législateur s’en tient donc strictement à l’idée de continuité. Si les conditions ne sont pas remplies, l’exonération sera perdue ou non accordée.
Pour vous assurer que vous entrez dans le champ d’application, vous pouvez demander une attestation préalable auprès de l’administration fiscale flamande attestant que vous pouvez bénéficier du régime favorable.
La route de la bière : une alternative intéressante au don d’actions ?
Si vous ne remplissez pas les conditions strictes de l’exonération ci-dessus parce que, par exemple, il y a trop d’espace immobilier dans votre entreprise, vous pouvez opter pour la route de la bière, qui succède à la route des fromages fermée le 15 décembre. 2020**.**
La route de la bière a été proposée comme une alternative bourguignonne, mais ne fait pas appel à un acte notarié de donation. Le nom suggère déjà que cet itinéraire se situe à l’intérieur des frontières nationales. Il s’agit d’un apport à une société en nom collectif au profit d’un tiers. Si les parents souhaitent faire don d’actions à leurs enfants, ils peuvent en profiter.
Le donateur doit au préalable établir un partenariat avec au moins une autre personne. Il s’agit d’une forme de société avec peu de formalités qui peut être créée à titre privé. Cela ne peut pas être réalisé dans une BV ou une NV car un acte notarié est alors requis et des droits de donation sont donc prélevés.
Le donateur peut alors soit émettre de nouvelles actions et les faire inscrire directement au nom de ses (petits)-enfants, soit apporter un apport de patrimoine supplémentaire, ce qui augmente indirectement la valeur des actions existantes de ses héritiers.
De cette manière, on réalise une donation indirecte pour laquelle on n’a pas besoin de recourir à un notaire et on évite ainsi les droits de donation.
Quels sont les pièges lorsqu’on emprunte la route de la bière ?
Tout d’abord, il faut savoir qu’il existe un délai suspect de trois ans à compter du don. Si le donateur décède dans ce délai, le fisc prélèvera des droits de succession sur la valeur de la donation.
Il est donc conseillé d’établir un acte sous seing privé, également appelé pacte adjoint, que vous pourrez enregistrer si nécessaire via Myminfin ou grâce à l’intervention du notaire. Vos héritiers ne seront alors tenus de payer que les droits de donation et éviteront les taux de succession plus élevés. Vous pouvez également être assuré contre ce risque. Dans ce cas, l’assureur paiera l’impôt sur les donations si le donateur décède dans les trois ans.
Deuxièmement, il est important de souligner que vous ne pouvez pas faire don d’actions via la route de la bière sous réserve d’usufruit. En tant que donateur, vous ne pourrez donc pas réserver le produit d’éventuels dividendes.
Enfin, il convient de noter que, bien que l’administration fiscale flamande ait jugé que la route de la bière ne constitue pas un abus fiscal, certains partis politiques cherchent à la supprimer.
Bref, il existe des techniques pour permettre à vos actions de passer à vos plus proches héritiers en franchise d’impôt. Compte tenu des pièges existants et de la complexité de la question, il est préférable de se faire assister par un spécialiste en la matière.
Source : Bannister