Auteurs : Ulrike Beuselinck et Charlotte Sterckx (Andersen)
En vertu de la loi sur le bail, le bailleur ne savait pas toujours clairement qui était l’utilisateur réel de ses terrains, car ceux-ci faisaient souvent l’objet d’une sous-location ou d’un transfert de bail. Le nouveau décret sur le bail vise à répondre à cette frustration.
Cet article explique plus en détail comment cela fonctionne.
1. Sous-location et cession
Les règles de la loi sur les baux concernant la sous-location et le transfert du bail à des personnes autres que les membres privilégiés de la famille sont en partie reprises par le décret sur les baux, mais avec des adaptations législatives et linguistiques, et sont complétées.
De nombreux propriétaires sont frustrés de ne pas savoir qui est l’utilisateur réel de leurs terres, étant donné que le transfert de bail et la sous-location sont souvent utilisés. Afin de limiter dans une certaine mesure la sous-location et le transfert de bail, la loi sur le bail prévoit déjà que l’autorisation du bailleur doit être obtenue à cet effet.
Le décret sur les baux prévoit désormais que la demande d’autorisation doit contenir les informations suivantes, à peine de nullité :
1° l’identité de toutes les personnes concernées, à savoir :
a) pour les personnes physiques : le prénom et le nom, le lieu de résidence, la date et le lieu de naissance, l’état civil, le numéro d’identification au registre national ou au registre BRI de la Banque-carrefour de la sécurité sociale et, le cas échéant ces données sont connues, le numéro de producteur et le numéro d’entreprise. A défaut de numéro d’identification au Registre National ou au registre BRI de la Banque-Carrefour de la Sécurité Sociale, la date et le lieu de naissance sont indiqués ;
b) pour les personnes morales : si ces informations sont connues, le nom, le siège social, le numéro de producteur et le numéro d’entreprise, ainsi que l’identité des personnes autorisées à représenter la personne morale ;
2° la date à laquelle la cession ou la sous-location prend effet et, le cas échéant, sa durée ;
3° la désignation cadastrale des parcelles, qui figure dans l’extrait du registre cadastral, indiquant au moins la commune où sont situées les parcelles, le département, la section, le numéro de la parcelle, la superficie et le nom de la rue ou du terrain ;
4° la mention qu’à défaut de réponse à la demande de consentement dans un délai de trois mois à compter de sa réception, ce silence vaudra consentement.
Le décret sur les baux crée également un guichet en ligne où les propriétaires pourront à l’avenir vérifier qui a déclaré leur propriété dans l’application collective, la déclaration annuelle des parcelles au ministère de l’Agriculture et de la Pêche.
2. Sous-location privilégiée
Les règles relatives à la sous-location privilégiée sont également incluses dans le décret sur les baux, avec un ajustement mineur.
Il existe une sous-location privilégiée lorsque le locataire cède le bail à son épouse, à ses enfants ou à ses beaux-enfants, sans nécessiter l’autorisation du bailleur. Il doit en informer le bailleur dans les 3 mois suivant la reprise en précisant l’identité du ou des cessionnaires. Il en résulte qu’une nouvelle durée de bail de 9 ans démarre à compter de l’anniversaire de la reprise. Le bailleur peut s’y opposer auprès du juge de paix sur la base d’un nombre limité de motifs sérieux.
La disposition ne répertorie plus les membres privilégiés de la famille, mais contient une référence au terme « membres privilégiés de la famille », tel qu’il figure dans le décret sur le bail.
La sous-location et la cession de bail ne peuvent excéder la durée de location convenue. La durée du bail de sous-location prend fin en même temps que le bail principal, même si la durée restante du bail est inférieure à neuf ans. En revanche, avec la sous-location privilégiée, une nouvelle durée de 9 ans commence à compter de l’anniversaire de la reprise.
Source : Andersen