Dans The Sequel de Jean Hanff Korelitz, Korelitz utilise son esprit et son humour sardonique pour éclairer et satiriser le monde de l’édition dans cette lecture délicieusement amusante et pleine de suspense avec un anti-héros à encourager. Continuez à lire pour la critique de John.
New York Times L’auteur à succès Jean Hanff Korelitz est un écrivain dont les œuvres sont acclamées autant pour leurs mérites littéraires que pour leur adhésion judicieuse aux conventions de l’histoire policière – un exemple bienvenu de transcendance au-delà du débat de longue durée (et fastidieux) sur ce qui constitue « le courant dominant ». » contre la fiction « de genre ». Son méta-chef-d’œuvre, L’intrigue (2021), a comblé cette lacune (perçue) en se concentrant sur un romancier dont l’ascension vers la gloire est tempérée par des allégations de vol intellectuel ; ce livre a apporté à Korelitz un nouveau niveau de visibilité et est actuellement en développement sous forme de série limitée. En octobre, Korelitz revient avec une suite très attendue (et bien intitulée), La suite.
Anna Williams-Bonner, veuve du célèbre romancier Jacob Finch Bonner, est sortie de l’ombre de son défunt mari et se retrouve sous ses propres projecteurs. Après avoir beaucoup voyagé pour préserver son héritage littéraire (sans parler des paiements qui en découlent), elle affirme désormais sa propre voix d’auteur avec La postfaceun roman autobiographique sur la vie après le suicide d’un être cher. Malgré les sentiments d’impostorisme et d’insuffisance en comparaison, les critiques et les lecteurs en prennent note, annonçant l’arrivée d’un nouveau talent pour porter le manteau de Bonner. Mais cette attention s’accompagne d’un niveau d’examen minutieux qui promet de faire ressortir une histoire douloureuse qu’il vaut peut-être mieux laisser dans le passé.
Avant sa disparition prématurée, Jacob a atteint le statut de best-seller international avec Berceauun roman sur une femme qui a assassiné sa fille et a ensuite assumé l’identité de cette fille comme la sienne. En proie au harcèlement en ligne et aux affirmations de plagiat, Jacob a apparemment cédé sous la pression, ce qui a mis fin à l’assaut. Mais ces affirmations refont surface avec vengeance à mesure que l’étoile d’Anna s’élève, menaçant de perturber la paix fragile qu’elle a finalement trouvée après une vie de travail acharné et de difficultés. Et non seulement cette personne anonyme cible Anna, mais aussi les parents et l’éditeur endeuillés de Jacob, qui ont reçu des pages manuscrites qui présentent une similitude remarquable avec Berceau accompagné de courtes railleries faisant allusion à des intentions futures. À l’ère de la Cancel Culture, Anna estime qu’elle n’a pas d’autre choix que d’identifier son ou ses provocateurs et de les neutraliser avant qu’ils ne parviennent à la neutraliser.
L’histoire est racontée à travers le point de vue d’Anna, qui est parfois complété par les extraits manuscrits susmentionnés. Cela rend le lecteur complice d’une danse délicate, car Ana-la-personnalité-publique et Ana-la-citoyenne-privée ne sont pas entièrement une seule et même personne. Les efforts qu’elle déploie pour minimiser la conscience de ce gouffre sont… extrêmes, car protéger les secrets de Jacob signifie protéger les siens. Korelitz propose des commentaires incisifs sur ce que signifie être un écrivain, la nature controversée de La suiteet le discours culturel sur la (mauvaise)appropriation. Ces méditations sont intelligemment autoréférentielles et fournissent un contrepoint plus cérébral aux composantes orientées vers l’action de l’histoire policière. Par conséquent, le livre se situe à cheval entre la fiction « littéraire » et la fiction « de genre », qui est devenue de plus en plus (et à juste titre) fluide.
Jean Hanff Korelitz offre une expérience de lecture souvent passionnante et toujours stimulante dans La suitequi maintient l’esprit de L’intrigue tout en osant se délecter des complexités nuancées de son avance imparfaite mais fascinante. Le livre parvient alors à exister dans un espace qui lui est propre malgré le caractère inévitable de son existence (et les comparaisons avec son prédécesseur). Il convient de noter que, même si l’histoire peut être lu de manière autonome, ses subtilités peuvent être mieux appréciées par ceux qui connaissent les personnages et les événements de l’original. Quoi qu’il en soit, un point à retenir est un rappel toujours important que la « vérité » a de nombreux côtés et est souvent dictée par celui qui le dit et celui qui le raconte.
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