Un roman à suspense romantique et historique queer « tendu » sur un jeune ingénieur travaillant pour Gustave Eiffel pris dans une toile de tromperie qui pourrait le détruire ainsi que la célèbre tour (The New York Times). Lisez la suite pour la critique de Doreen Sheridan !
Le Paris de la fin du XIXe siècle est un lieu d’innovations et de merveilles. Pour l’ingénieur Fin Tighe, c’est aussi un lieu de refuge, une ville où il peut oublier sa jeunesse troublée en Angleterre et ce qu’il reste de la famille malheureuse qu’il a laissée derrière lui. Au lieu de cela, il peut se concentrer non seulement sur prendre soin de sa jeune cousine bien-aimée Aurélie, mais aussi sur ses passions intellectuelles et sa carrière. Il est ravi de pouvoir travailler directement sous la direction du célèbre ingénieur Gustave Eiffel alors qu’ils envisagent de construire la tour éponyme de ce dernier.
Malheureusement, ils ont connu un revers en matière de financement. Bien que les plans aient été approuvés et que le gouvernement ait réservé des fonds pour la construction, le tollé général des Parisiens opposés au bâtiment a poussé les politiciens concernés – certains diraient même timides – à retenir les décaissements. Inébranlable, Eiffel a offert un rendement sans précédent à tout investisseur disposé à combler le déficit.
Bien qu’il soit lui-même au bord de la faillite, Fin croit fermement au projet et a donc non seulement investi une modeste participation, mais a également commencé à proposer l’investissement à ses connaissances les plus riches – moyennant des honoraires modestes, bien sûr. L’une de ces connaissances, le fringant héritier des grands magasins Gilbert Duhais, est sceptique mais prêt à se laisser convaincre, déclarant à Fin :
“Alors rends-le fascinant pour moi aussi.”
“Il ne s’agit pas simplement d’une installation artistique : cette tour est l’exploit d’ingénierie le plus audacieux que le monde ait jamais connu.”
Son scepticisme m’a poussé à trouver un moyen de l’engager. « La précision mathématique impliquée – des centaines de milliers de joints et d’angles mesurés au dixième de millimètre près – » Je me suis assis, dépassé un instant. “Même les Romains n’auraient osé rien de proche au plus haut de leur arrogance.”
Il haussa un sourcil sardonique. « Donc, c’est un terriblement complexemoche, grande œuvre d’art ?
Normalement, j’aurais abandonné, ne voulant pas confier mon enthousiasme à un auditeur argumentatif. Mais il y avait là un défi.
L’intérêt de Gilbert pour la tour et, assez tôt, pour Fin, entraîne l’ingénieur dans le genre de cercle social brillant qu’il n’a jamais abordé auparavant. Alors que leur amitié commence à ouvrir des portes, Gilbert persuade Fin de s’appuyer sur le nom de famille que ce dernier avait jadis répudié, afin d’obtenir davantage le financement dont Eiffel a besoin. Mais même si la relation entre Gilbert et Fin s’intensifie, Fin ne peut s’empêcher de se demander pourquoi Gilbert insiste tant pour le faire flirter avec le désastre – et le péril juridique – pour convaincre de plus en plus d’investisseurs. Lorsqu’un de ses amis est violemment assassiné, Fin va devoir jeter un regard attentif sur cet homme dont il est venu prendre soin. Qui est vraiment Gilbert Duhais et de quoi est-il réellement capable ?
Le glamour de la Belle Époque Paris est mis en valeur de manière éblouissante dans ce mystère historique étrange, alors que Fin tente de se construire une vie indépendante tout en essayant d’accepter les charges juridiques injustes qui lui sont imposées en raison non seulement des circonstances obscures de sa vie. naissance mais aussi à sa sexualité. Ayant abandonné depuis longtemps l’amour pour la survie, la seule étincelle pure dans sa vie est sa relation avec Aurélie. Mais même lui ne peut pas la protéger de tout, et surtout pas des exigences de sa carrière de ballet :
Après [the star ballerina had] L’arrivée de danseurs qui avaient fait des solos – dont chacun n’était gagné qu’après que le danseur avait payé des cours supplémentaires – était arrivée, et c’était une fleur de gouttière rare qui pouvait se le permettre sur son propre compte bancaire. Et puis enfin, les membres du petit corps, comme ma charmante Aurélie.
Une danseuse comme elle – qui dépendait de moi et de mon maigre salaire – n’avait plus qu’un seul moyen de présenter son art : se vendre à un abonné qui paierait ses cours, un choix qu’aucun de nous ne pouvait accepter.
Pourtant, Aurélie ne se laisse pas convaincre d’envisager une autre vocation, quel que soit le risque. Le ballet était sa passion.
Présentant à la fois le splendide et le profane, L’Affaire Paris retrace les efforts que beaucoup ont dû faire pour survivre dans l’Europe de la fin des années 1800. Alors que les lois anglaises contre l’homosexualité étaient draconiennes, une faille dans le code napoléonien permettait aux hommes homosexuels et aux femmes trans de vivre dans une paix relative, quoique toujours vulnérable, faisant de Paris un refuge pour les persécutés. Fin est si heureux d’avoir fui l’Angleterre qu’il ne veut pas faire bouger davantage le bateau en tentant de vivre une vie non cachée, sans parler du fait qu’il est un modèle de vertu par rapport à la plupart des gens qui l’entourent. Son voyage vers la découverte de la vérité non seulement sur sa famille, mais aussi sur une série de meurtres qui sévissent à Paris – même s’il repose un peu trop sur le récit plutôt que sur le spectacle dans le dernier tiers – constitue une lecture inspirante, alors qu’il fait face à qui il est et apprend à affirmer pleinement qui il veut vraiment être.
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