La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a reconfirmé lundi qu’elle déposerait des amendements à la Loi sur les droits de la personne de l’Alberta pour inclure le statut vaccinal comme motif de protection contre la discrimination.
Cet amendement était une promesse clé de la campagne, tout comme l’adoption de l’Alberta Sovereignty Act, qui permet à la province de contester ou d’ignorer les lois fédérales qui ont un impact négatif sur les intérêts de l’Alberta. L’Alberta Sovereignty Act a été promulguée et est entrée en vigueur le 15 décembre 2022, peu après l’entrée en fonction du premier ministre. La première ministre Smith est ensuite revenue sur sa promesse de modifier la législation provinciale sur les droits de la personne pour inclure le statut vaccinal comme motif de protection.
Le jour de son assermentation, la première ministre Smith a été interrogée sur la façon dont le choix de se faire vacciner était comparable à d’autres motifs protégés par la Loi sur les droits de la personne de l’Alberta, comme la race, le sexe et l’orientation sexuelle. En réponse, elle a décrit le groupe des personnes non vaccinées, qui ont dû faire face à des problèmes tels que le licenciement par leur employeur, l’impossibilité de rendre visite à leurs proches à l’hôpital et l’impossibilité de voyager, comme « le groupe le plus discriminé » qu’elle ait vu de toute sa vie. Elle a ensuite clarifié ses commentaires dans une déclaration écrite.
Le statut vaccinal a été un enjeu important pour les travailleurs de la santé en Alberta pendant la pandémie de COVID-19, opposant les valeurs sociales concurrentes de la santé et de la sécurité publiques à l’autonomie corporelle et au choix personnel. Plus d’un millier de travailleurs de la santé qui n’étaient pas entièrement vaccinés ont été mis en congé sans solde en 2021 et 2022 jusqu’à la levée de l’obligation de vaccination. Ces employés ont par la suite réglé leurs griefs et reçu une compensation financière pour leur absence du travail.
En tant que fédération, les compétences des gouvernements provinciaux et fédéral au Canada sont définies dans les articles 91 et 92 de la Loi constitutionnelle de 1867. Les droits de la personne sont protégés par les lois provinciales et fédérales. À l’échelle nationale, la Charte canadienne des droits et libertés, qui fait partie de la Constitution canadienne, garantit les libertés fondamentales contre les lois ou les actions déraisonnables du gouvernement. La législation provinciale protège également les droits de la personne dans les domaines de compétence provinciale exclusive, comme la propriété, le logement, l’emploi et les biens, services et installations.
La reconfirmation survient environ un an et demi après l’entrée en fonction du premier ministre Smith, et la déclaration des droits modifiée devrait être déposée à l’automne.