L’arbitrage est devenu quelque peu courant dans les poursuites civiles. Les tribunaux de la famille étant désormais si occupés, il était peut-être inévitable que l’arbitrage soit également encouragé en droit de la famille.
Début 2024, l’État de Washington a adopté la loi Uniform Family Law Arbitration Act (UFLAA). Pour que la nouvelle loi s’applique à un litige de droit familial, il doit y avoir un accord écrit signé entre les époux ou l’autre parent. L’accord doit nommer l’arbitre ou identifier une méthode de sélection d’un arbitre. L’entente doit également identifier le type de litige en matière de droit familial qui doit être arbitré.
Qu’est-ce que l’arbitrage en droit de la famille ?
L’arbitrage est essentiellement un procès devant un juge privé. L’arbitrage est souvent favorisé par les entreprises car il est rapide, contraignant et souvent définitif. Un arbitre est habilité à prendre toutes les décisions qu’un juge peut habituellement prendre lors d’un procès. Cependant, l’UFLAA ajoute spécifiquement des limites au pouvoir de l’arbitre en droit de la famille. L’arbitre ne peut pas signer les documents finaux accordant le divorce, mettre fin aux droits parentaux, accorder une adoption ou émettre des ordonnances de protection (interdiction). De plus, l’UFLAA réserve au juge le pouvoir final en matière de litiges liés aux enfants.
Le recours le plus important aux arbitres peut être l’attribution de jugements financiers aux parties. Les pensions alimentaires pour enfants et pour époux seraient les principales questions pour lesquelles l’arbitrage serait le mieux adapté. Même si un arbitre peut toujours entendre des questions relatives à la garde des enfants, aux visites d’enfants ou à la violence domestique, l’arbitrage peut être considéré comme une recommandation du tribunal de la famille plutôt que comme une décision contraignante pour les parties.
Quels sont les avantages de l’arbitrage en droit de la famille ?
Les juges sont assignés au hasard pour entendre les affaires. Ce juge ne connaît pas les parties ni l’affaire et peut ne pas avoir d’expertise dans un certain domaine de l’affaire, selon ses antécédents. Pour l’arbitrage, les parties peuvent choisir un arbitre qui les connaît ou possède une expertise dans un domaine donné. Par exemple, les parents peuvent choisir un arbitre qui travaille régulièrement avec des enfants ou qui connaît les enfants concernés.
Les arbitrages sont également plus efficaces et plus privés que le recours au tribunal. La plupart des documents déposés auprès du tribunal sont accessibles au public et cette affaire fait partie des centaines d’affaires que le tribunal peut entendre à tout moment. En revanche, les documents remis à un arbitre ne sont accessibles en ligne à aucune partie curieuse et l’arbitre est directement payé pour statuer sur l’affaire, ce qui lui laisse plus de temps pour se concentrer sur l’affaire pour laquelle il est embauché.
Enfin, l’arbitrage est moins formel qu’un procès ou une audience judiciaire traditionnelle. Lors d’un procès ou d’une audience, les parties et le juge doivent respecter toutes les règles et formalités d’un tel cadre. Cela peut inciter les parties ou leurs avocats à être plus combatifs. À l’inverse, un arbitre est plus informel, ce qui peut conduire à davantage de collaboration qu’à de disputes pour résoudre le problème.
Quels sont les inconvénients de l’arbitrage en droit de la famille ?
Le plus gros inconvénient de l’arbitrage est qu’il peut être coûteux. Les parties paient pour qu’un tiers soit un juge privé pour leur litige. Les parties ne paient pas de juge parce que son salaire, son personnel et son temps sont payés par les contribuables de leur État. Pour l’arbitrage, les parties paient l’arbitre pour qu’il fournisse son service.
Dans d’autres contextes, l’arbitrage peut potentiellement être biaisé en faveur de la partie financièrement supérieure. Dans les procès employeur-employé, les groupes syndicaux craignent souvent que les arbitres se rangent du côté de l’employeur parce qu’il peut les payer. Cette préoccupation est atténuée dans le contexte du droit de la famille puisque les deux parties sont des particuliers plutôt que de grandes sociétés. Un conjoint violent peut toujours recourir au processus d’arbitrage contre l’autre conjoint. Cependant, l’UFLAA réserve aux juges la question des ordonnances restrictives et de l’autorité finale en matière de divorce et de litiges liés aux enfants.
Ai-je besoin d’un avocat pour mon problème de droit de la famille ?
Si vous avez de la difficulté à voir votre enfant à l’approche des fêtes, vous devriez communiquer dès aujourd’hui avec un avocat spécialisé en droit de la famille. Un avocat spécialisé en droit de la famille peut répondre à vos questions, vous guider dans votre cas et représenter vos meilleurs intérêts devant le tribunal.