Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré vendredi que l’OMS était « extrêmement troublée » par les informations faisant état de frappes aériennes près de l’hôpital al-Shifa de Gaza, le plus grand de la région.
Quelques heures plus tôt, le ministère palestinien de la Santé à Gaza avait déclaré que l’hôpital avait été touché par des frappes aériennes des Forces de défense israéliennes (FDI), tuant au moins une personne et en emprisonnant des milliers à l’intérieur. La Société du Croissant-Rouge palestinien (PRCS) a également affirmé vendredi que les forces israéliennes avaient pris pour cible l’hôpital al-Quds de Gaza, ce qui, selon elles, aurait fait un mort et 28 blessés.
L’OMS a vérifié plus de 250 attaques contre le secteur de la santé à Gaza et en Cisjordanie, dont cinq attaques contre cinq hôpitaux en une journée à Gaza. S’exprimant sur X, Ghebreyesus s’est dit « extrêmement troublé » par les informations faisant état de frappes aériennes à proximité de l’hôpital, soulignant qu’au cours des seules dernières 48 heures, quatre hôpitaux avaient été mis hors service. Il a souligné :
De nombreux agents de santé avec lesquels nous avons été en contact ont été contraints de quitter l’hôpital en quête de sécurité. D’autres déclarent ne pas pouvoir bouger en raison d’une grave insécurité. Parmi les milliers de personnes hébergées à l’hôpital, bon nombre sont contraintes d’évacuer en raison des risques sécuritaires, tandis que beaucoup d’entre elles y restent.
L’armée israélienne a nié ces allégations sur X. Le porte-parole arabe de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a affirmé que l’attaque contre l’hôpital d’Al-Shifa était le résultat d’un tir de roquette raté. Le chef de l’administration de coordination et de liaison à Gaza, le colonel Moshe Tetro, a déclaré : « Il n’y a pas de tirs sur l’hôpital et il n’y a pas de siège. Le côté Est de l’hôpital reste ouvert.
Ces événements surviennent quelques jours seulement après que le Conseil sur les relations américano-islamiques (CAIR) et le PRCS ont qualifié les attaques de Tsahal contre des ambulances de crimes de guerre.