Le haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Volker Türk a exprimé ALARME Vendredi concernant les informations faisant état d’exécutions sommaires à Khartoum North, Soudan, où des combattants se sont alliés aux forces armées soudanaises (SAF) auraient tué des civils depuis leur retraite de la région.
Le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies a vérifié au moins 18 décès, dont une femme, dans sept incidents distincts depuis le 25 janvier. La plupart des victimes provenaient du Soudan Darfour ou des régions de Kordofan. Türk a souligné que ces meurtres constituent des crimes de guerre, appelant à des enquêtes immédiates selon les normes internationales.
Le haut-commissaire a également mis en évidence des preuves vidéo inquiétantes du 30 janvier montrant que le personnel en uniforme SAF et les membres de la brigade Al Baraa Bin Malik lisent des listes de collaborateurs présumés de RSF, les marquant comme «tués». Des attaques supplémentaires comprenaient une grève de drone à l’hôpital de maternité Al-Saudi qui a tué 67 personnes et blessé 19, tandis que le bombardement au camp de déplacement d’Abu Shouk a fait neuf civils morts.
La violence découle du conflit en cours entre le SAF, dirigé par le général Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide (RSF), commandées par le général Mohamed Hamdan Dagalo. Les anciens alliés sont devenus rivaux lorsque leur différend de partage de puissance a éclaté dans la guerre en avril 2023.
Le modèle de violence s’étend au-delà des victimes civiles directes. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a signalé lundi des attaques généralisées contre les infrastructures civiles à travers le Soudan. L’organisation a documenté des grèves sur les centrales électriques, les stations d’eau et les barrages dans l’État du Nord, le Nil, le Sennar, le Nil blanc et le GEDAREF qui ont gravement perturbé les services essentiels. Le CICR a noté que ces attaques, qui mettent en danger les équipes techniques qui maintiennent ces installations, violent le droit international humanitaire et les engagements pris dans le cadre de la Déclaration de Jeddah en mai 2023, qui avait l’intention de faciliter un cessez-le-feu d’une semaine et la distribution de l’aide humanitaire dans le pays.
Selon le rapport mondial de Human Rights Watch 2025, les deux parties en guerre ont commis des atrocités étendues tout au long du conflit. Il s’agit notamment du bombardement aveugle des zones peuplées, de la destruction délibérée des infrastructures civiles, de la violence sexuelle systématique et de l’obstruction de l’aide humanitaire. L’organisation a documenté que les forces du RSF ont utilisé la violence sexuelle comme arme de guerre dans l’État d’Al Gezira, tandis que des modèles similaires ont émergé à Nyala et Zalingei.
Le conflit a déclenché l’une des plus grandes crises humanitaires du monde. Plus de 10,8 millions de personnes ont été déplacées depuis avril 2023, les parties en guerre bloquant délibérément l’accès à l’aide. Human Rights Watch a rapporté que les autorités alignées sur SAF ont imposé des restrictions bureaucratiques entravant les organisations humanitaires, tandis que la présence de RSF dans les hôpitaux et les pillages généralisés ont empêché des civils d’accéder aux services essentiels. En réponse à ces abus généralisés, la Cour pénale internationale (ICC) a lancé une enquête en juillet 2023 sur des crimes de guerre présumés et des crimes contre l’humanité commis pendant le conflit.