Le commissaire à l’information et à la protection de la vie privée de la Saskatchewan a constaté que des agents du service de police de Saskatoon (SPS) avaient accédé de manière inappropriée aux dossiers d’enquête sans autorisation lundi.
L’atteinte à la vie privée a impliqué trois policiers qui ont consulté des dossiers d’enquête sensibles de neuf personnes pour des raisons personnelles, ce qui a pu compromettre des enquêtes en cours. Un audit a révélé que l’un des policiers avait accédé aux renseignements personnels de cinq personnes, avait demandé des adresses et quatre personnes liées à ces adresses, avait utilisé les informations d’identification d’un autre policier pour accéder au système de gestion des dossiers (RMS) et avait imprimé des pages d’un dossier spécifique. Deux autres policiers ont eu accès aux renseignements d’une seule personne, notamment des noms, des informations relatives à ses antécédents criminels et à son implication dans la police, des détails sur les enquêtes et des numéros de plaques d’immatriculation. Le commissaire à la protection de la vie privée Ron Kruzeniski demande maintenant des déclarations écrites de deux policiers pour confirmer qu’ils n’ont pas partagé d’informations sensibles.
Les trois policiers ont agi en violation de l’article 16 de la Loi sur l’accès à l’information, qui prévoit des exemptions liées aux enquêtes policières. De plus, la Loi sur l’accès à l’information et la protection de la vie privée des autorités locales de la Saskatchewan établit des règles sur la façon dont les autorités locales recueillent, utilisent et protègent les renseignements personnels en Saskatchewan et s’applique aux services de police municipaux. Le paragraphe 28(1) de la loi prévoit qu’aucun organisme public ne peut utiliser les renseignements personnels dont il a la gestion, sauf aux fins pour lesquelles ils ont été obtenus ou pour une utilisation compatible avec ces fins.
L’enquête, ouverte en vertu du sous-alinéa 2(1)(f)(viii.1) de la Loi sur l’accès à l’information et la protection de la vie privée des autorités locales, fait suite à une demande du surintendant du SPS pour une vérification par l’unité d’accès et de protection de la vie privée. Cette vérification visait à identifier tout accès non autorisé à un dossier d’enquête spécifique dans le système de gestion des dossiers de l’année précédente. Cette démarche fait écho à une situation similaire en Colombie-Britannique, où cinq policiers ont contesté la constitutionnalité d’une enquête sur des messages racistes et pornographiques sur WhatsApp. De plus, une récente poursuite a accusé le Service de police d’Ottawa d’avoir mis sur écoute secrète cinq agents noirs, et un nouveau rapport du commissaire aux droits de la personne de la Colombie-Britannique a mis en lumière les inégalités systémiques dans la province.