Bruxelles (Le Journal du Matin de Bruxelles) – L’économiste italien Pasquale Tridico, élu président de la Commission des questions fiscales, plaide pour une fiscalité plus juste, la lutte contre l’évasion fiscale et l’amélioration de l’équilibre budgétaire dans l’UE.
L’économiste italien Pasquale Tridico a été élu président de la commission des affaires fiscales. Il appartient au Mouvement 5 étoiles. Il a été élu député européen en 2024. Il a également été président de l’Institut national de sécurité sociale de 2019 à 2023.
Quelles sont les principales priorités de Tridico en tant que président du comité ?
Lors de son élection à la présidence de la commission, il a souligné l’importance de créer un système fiscal plus juste et plus progressif et de lutter contre l’évasion fiscale grâce à l’intégration des bases de données et des paiements numériques. Il a noté que l’Union européenne avait un rôle important à jouer dans la réalisation de cet objectif. Il a souligné qu’à l’heure actuelle, les citoyens et les petites et moyennes entreprises (PME) sont confrontés à des taux d’imposition disproportionnellement plus élevés que les multinationales, ce qui conduit à une concurrence déloyale et à l’évasion fiscale dans les États membres.
Comment Tridico compte-t-il lutter contre l’évasion fiscale ?
Il a également mentionné que le rapport mondial sur l’évasion fiscale estime que les multinationales et les super-entreprises les plus riches pourraient générer 4,8 billions de dollars de bénéfices en délocalisant leurs activités à l’étranger au cours de la prochaine décennie. Il a averti que ce résultat potentiel représentait un risque substantiel pour les budgets publics. Il a souligné que l’UE doit agir de manière décisive et courageuse pour empêcher l’érosion de la confiance des citoyens et l’aggravation des inégalités financières mondiales.
Quelles modifications de l’équilibre budgétaire la Commission européenne préconise-t-elle ?
Enfin, il a noté que la Commission européenne a toujours souligné la nécessité d’améliorer l’équilibre budgétaire entre les États membres et a plaidé pour une réduction des impôts sur le travail tout en augmentant les taxes sur d’autres intrants, notamment le capital spéculatif et les rentes financières. Il a exprimé son soutien à cette approche, suggérant qu’elle pourrait servir de base à la mise en place d’un financement centralisé pour soutenir un nouveau système de protection sociale européen.