Amnesty International a déclaré mercredi que la récente décision du Conseil de Shura du Liban dans le cas de l’acteur Ziad Itani signifie un moment central dans la bataille contre la torture et l’impunité. Amnesty a déclaré que la décision, annoncée le 5 décembre 2024, est non seulement cruciale pour reconnaître la responsabilité du gouvernement libanais pour la torture endurée par Itani, mais aussi pour avoir besoin de restitution pour son préjudice physique et mental.
Amnesty a déclaré que l’État n’avait pas sauvegardé la présomption d’Itani d’innocence. Les autorités et la presse ont révélé des informations néfastes de l’enquête initiale, nuisant considérablement à sa réputation et conduisant à une honte de grande envergure du public. Cette violation de la confidentialité et des normes de procès équitables a exacerbé les dommages à Itani, une lacune directement liée à des organisations telles que la Direction de la sécurité de l’État, le Conseil suprême de la défense et le Conseil national des médias audiovisuels, qui n’ont pas réussi à assumer leurs responsabilités de surveillance.
Amnesty International a également souligné une occasion manquée pour la justice dans une autre affaire historique impliquant la mort du réfugié syrien Bachar Abd Saud, décédé après avoir été torturé par les forces de sécurité de l’État libanais. Malgré des preuves claires de torture, un tribunal militaire libanais a rétrogradé les accusations contre le personnel accusé de crime aux délits, réduisant considérablement leur peine. Amnesty International a critiqué cette décision comme perpétuant l’impunité et sapant la loi anti-torture du Liban de 2017.
En 2017, Ziad Itani a été confronté à de fausses accusations de collaboration avec Israël, une affirmation plus tard réfutée, mais il a subi une torture extrême infligée par les forces de sécurité de l’État libanais. Ses souffrances impliquaient des actions graves comme le fouet, la suspension, les restrictions et les blessures qui ont conduit à des dents fracturées. La situation d’Itani met en évidence les problèmes enracinés dans les systèmes judiciaires, de sécurité et administratifs du Liban, qui ont souvent fait face à des allégations de négligence et de complicité dans les violations des droits de l’homme.
La décision du Conseil de Shura a souligné de nombreuses lacunes importantes de l’État libanais. Initialement, l’État n’a pas empêché ni protégé Itani de torturer, enfreignant les accords internationaux et les lois nationales du Liban qui interdisent la torture. Malgré des preuves substantielles, telles que les admissions des responsables de la sécurité de l’État et la validation d’une «salle noire» désignée pour la torture, le gouvernement libanais n’a pas agi pour empêcher ces violations ou protéger les détenus.
Le Conseil de Shura a condamné l’État libanais pour ne pas tenir les délinquants responsables, accordant même des promotions aux responsables de la torture d’Itani. La décision a souligné comment l’impunité systémique s’est poursuivie même après les excuses officielles, dont une du ministre de l’époque, et a révélé que le non-examen du ministère de la Justice a poursuivi les auteurs.
La décision a accordé à Itani 480 millions de livres libanaises ($ 5 360,13) En compensation, signifiant une reconnaissance inhabituelle de la responsabilité de l’État pour ces violations des droits de l’homme. Amnesty International a félicité la décision, soulignant son importance comme un changement crucial dans la bataille du Liban contre la torture et appelant les responsables libanais à tirer parti de cette décision de promulguer des réformes substantielles et d’éliminer l’impunité.