Auteur : Caroline Costermans (Deloitte Legal)
Clarification ou confusion (inconsciente) ?
Dans notre flash d’information du 30 novembre, nous avions déjà annoncé que la législation fiscale des Caïmans allait être renforcée et que cela pourrait avoir un impact sur la Stichting Administratiekantoor (« StAK ») néerlandaise.
Le 7 décembre 2023, le ministre des Finances a expliqué l’application de la taxe plus stricte des Caïmans à une StAK néerlandaise lors de la discussion du projet de loi en commission de la Chambre.
Le ministre confirme que le StAK néerlandais constitue une construction juridique (qui est également conforme au texte juridique). Outre les obligations de « conformité » étendues via la déclaration dans la déclaration (légale) de l’impôt des personnes physiques, cela implique également l’application d’une période d’enquête et d’évaluation de 10 ans.
Le ministre fait ensuite le lien avec la Loi sur la certification, ce dont nous nous félicitons certainement. Il précise que les revenus perçus par la StAK n’entrent pas dans le champ d’application de l’impôt des Caïmans, sauf dans le cas où les certificats concernent des actions d’une construction légale ou lorsque les conditions de l’article 13 de la loi sur la certification ne sont pas remplies.
Cela semble confirmer notre position précédente selon laquelle la loi sur la certification est prioritaire pour l’imposition transparente des revenus perçus par le StAK. Dans ce contexte, voir notre précédent flash d’information (« Le caïman consomme-t-il les StAK ? »).
En ce qui concerne la certification et la décertification des StAK qui satisfont à l’article 13 de la loi sur la certification, l’application du nouveau projet de loi est assouplie dans l’exposé des motifs. Cela indique qu’il n’y a pas de plus ou moins-value réalisée (du moins si l’utilisation de la StAK est inspirée par des « fins légitimes de planification patrimoniale »).
L’explication complémentaire du ministre (sur les revenus) est un deuxième pas en avant. Toutefois, la question du sort des prestations versées par le StAK peut certainement encore se poser. En outre, la facture inclut également des moments de paiement fictifs, comme par exemple lorsque le fondateur émigre ou lors du transfert (des actifs d’) une construction juridique à l’étranger, qui ne relèvent pas du champ d’application de la loi sur la certification. On ne sait toujours pas comment cette question sera traitée.
Nous espérons donc que cela sera davantage clarifié lors d’une deuxième lecture. En tant que praticiens du droit, nous serions certainement heureux de cela. Une circulaire à ce sujet peut également apporter au cabinet la clarté demandée.
Nous pouvons aider les titulaires de certificats familiaux ou d’autres personnes (par exemple dans le domaine du capital-investissement) qui ont des questions sur l’impact de ce qui précède à évaluer la meilleure option. Dans certaines situations, il est préférable de le faire avant la fin de l’année. Ne serait-ce que pour identifier l’ambiguïté ci-dessus et les risques qui en découlent.
Ceux qui répondront aux objectifs de la taxe Caïman en transférant la structure en Belgique seront récompensés. Après tout, cela signifie une réduction des longues périodes d’enquête et d’évaluation, ainsi qu’une moindre « conformité », car il n’y a pas de comptabilité fiscale aux Caïmans.
Bron : Deloitte Legal