Le président français Emmanuel Macron lèvera mardi l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie, a rapporté lundi le journal français Le Monde. L’état d’urgence sera levé mardi à 5 heures du matin, mais certaines mesures de couvre-feu seront maintenues. 480 gendarmes mobiles seront également envoyés en renfort, selon la publication.
La Nouvelle-Calédonie, territoire français du Pacifique Sud situé à environ 1 500 km à l’est de l’Australie, est sous contrôle français depuis les années 1850. UN amendement constitutionnel proposée par l’Assemblée nationale française la semaine dernière vise à permettre aux résidents français résidant en Nouvelle-Calédonie depuis 10 ans de voter aux élections locales. Actuellement, le système électoral de 1998 restreint le droit de vote aux autochtones et à ceux qui se sont installés en Nouvelle-Calédonie avant la 1998 Nouméa Accord, ainsi que leurs descendants. Les partisans de l’indépendance contestent ce changement car ils craignent que cela marginalise le peuple autochtone Kanak, qui a déjà souffert de discrimination pendant la colonisation.
Le président français Emmanuel Macron a déclaré l’état de urgence en Nouvelle-Calédonie le 19 mai, alors que certaines manifestations sont devenues violentes. Les jours suivants se sont soldés par près de 200 arrestations, des dizaines de blessés et au moins quatre morts depuis le 17 mai. Tout au long des troubles, le président Macron a exhorté les partis à maintenir un discours ouvert en Nouvelle-Calédonie, affirmant que « notre jeunesse le mérite ».
Les manifestants ont incendié des commerces et des voitures et ont tiré avec des fusils pour semer la panique généralisée. Reuters rapporte que « trois jeunes Kanak sont morts dans les émeutes et qu’un policier de 22 ans est mort des suites d’une blessure par balle ». Haut-commissaire de Nouvelle-Calédonie, Louis le Franc condamné les actes de violence comme des atteintes graves aux personnes et aux biens. Il a ajouté que les forces de sécurité ont été mobilisées pour faire face aux actes en cours.
Au milieu des troubles, les gouvernements australien et néo-zélandais ont tous deux initié des départs assistés pour leurs ressortissants en Nouvelle-Calédonie.