Le 15 février, le chef d’état-major de l’armée de l’air pakistanaise (PAF), le maréchal de l’air (ACM) Zaheer Ahmed Baber Sidhu, a rencontré le chef d’état-major adjoint des forces armées turques, le général İrfan Özsert, à Air Quartier général (AHQ) à Islamabad.
Selon un communiqué de presse officiel de la PAF, les deux dirigeants se sont concentrés sur « les initiatives de formation mutuelle et les efforts de collaboration technologique » entre les forces armées du Pakistan et de la Turquie.
Les deux dirigeants « ont convenu d’élever le partenariat existant à travers des groupes de travail conjoints axés sur l’amélioration technologique et les échanges de capacités de base ». Ils ont également discuté de la mise en œuvre d’un « programme d’échange de technologies sur les missiles air-air afin d’obtenir un maximum d’avantages pour les deux forces aériennes ».
On ne sait pas encore exactement ce qu’impliquerait ce programme « d’échange technologique » de missiles air-air (AAM).
Par exemple, le PAF pourrait être intéressé à tirer parti de l’expertise turque pour soutenir le programme AAM national, c’est-à-dire le FAAZ de la Commission nationale d’ingénierie et scientifique (NESCOM).
Alternativement, le PAF pourrait envisager de poursuivre un programme AAM alternatif en collaboration avec Turkiye, potentiellement au Parc national des sciences et technologies aérospatiales (NASTP).
Dans l’ensemble, il convient de noter que la direction actuelle du PAF se concentre sur l’expansion des activités du NASTP, notamment par le biais de coentreprises et de partenariats avec des fournisseurs étrangers de matériel de défense. L’engagement continu de la PAF avec le groupe Baykar, par exemple, se traduit par le développement de nouvelles munitions, telles que des munitions errantes et des missiles de croisière miniatures à lancement aérien (ALCM), au NASTP.
Politique d’indigénisation des munitions
Cette annonce confirme un aspect des priorités de développement de la PAF : la poursuite de la production locale de munitions clés. Jusqu’à présent, l’essentiel de cette activité concernait la production de munitions air-sol, telles que la série d’ALCM Ra’ad/Taimur, le kit de bombes à guidage de précision (PGB) Takbir/Indigenous Range Extension Kit (IREK). , et d’autres.
Cependant, la future feuille de route des produits divulguée par Global Industrial and Defence Solutions (GIDS) comprend un programme AAM interne sous la désignation « FAAZ ». Il semble donc qu’à un moment donné, le PAF ait identifié la production nationale de MAA comme une priorité.
Cela dit, la PAF n’est pas la seule branche des Tri-Services visant à indigéniser la production de munitions ; cette politique semble plutôt être également une priorité pour l’armée pakistanaise (PA) et la marine pakistanaise (PN). Comme beaucoup d’autres pays, le Pakistan a probablement reconnu les défis opérationnels auxquels l’Ukraine était confrontée en raison de ses canaux d’approvisionnement en munitions plus faibles. Ainsi, chacun des trois services militaires pakistanais a présenté la production de munitions – en particulier d’armes guidées – comme objectif.
Mais pour le PAF, la question est de savoir s’il souhaite s’appuyer uniquement sur le programme NESCOM FAAZ ou le compléter par une initiative NASTP. Cet appel à la Turquie pour une collaboration AAM est probablement une incitation à confier au NASTP un projet AAM, soit par le biais de conceptions originales, soit, potentiellement, en coproduisant l’AAM TÜBİTAK-SAGE Bozdoğan dans la portée visuelle (WVR) et le Gökdoğan au-delà de la portée visuelle. (BVR) AAM au Pakistan. Avec NASTP, l’un ou l’autre scénario est plausible puisque, jusqu’à présent, l’entité a entrepris à la fois des projets originaux (par exemple, KaGeM V3) et des coproductions (par exemple, Bayraktar TB2) avec des partenaires étrangers.
Corriger les opportunités manquées
En 2016, un article antérieur de Quwa prévoyait que le Pakistan aurait éventuellement besoin d’un programme national d’AAM. En fait, la technologie fondamentale des AAM – comme les moteurs-fusées – pourrait également être réutilisée pour développer des missiles sol-air (SAM), que chacun des Tri-Services achète désormais à grande échelle, mais par le biais d’importations coûteuses de La Chine et l’Europe…
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