Le 15 février, le directeur général des relations publiques (DGPR) de la marine pakistanaise (PN) a révélé que Karachi Shipyard & Engineering Works (KSEW) avait posé la quille du sixième (sur huit) sous-marins de classe Hangor de la PN sous la commande de China Shipbuilding & Offshore. International Co. Ltd (CSOC).
Ce bateau est le deuxième des quatre sous-marins de classe Hangor en construction chez KSEW, le premier entrant en production en décembre 2021. Selon le PN DGPR, le premier Hangor construit par KSEW est dans un « stade avancé de construction ». Cependant, la PN n’a pas révélé quand elle s’attend à ce que le CSOC ou le KSEW livrent leurs sous-marins respectifs. Les quatre premiers bateaux devaient initialement être livrés d’ici 2023.
Contexte du programme de sous-marins de classe Hangor
Le sous-marin de classe Hangor est la pierre angulaire des efforts déployés par la PN pour moderniser et étendre sa flotte sous-marine. Le Pakistan a commandé les huit bateaux au CSOC en avril 2015 dans le cadre d’un accord de 4 à 5 milliards de dollars américains (qui aurait pu inclure les quatre frégates multimissions de classe Tughril/Type 054A/P que le PN avait également commandées en 2017-2018). ).
Aux termes de l’accord, KSEW construirait quatre des sous-marins, tandis que CSOC livrerait les quatre autres bateaux. En 2016, le PN a révélé que les quatre premiers bateaux devaient être livrés d’ici 2023, tandis que les quatre derniers arriveraient d’ici 2028. Le programme a manifestement manqué le calendrier initial, potentiellement en raison d’un besoin inattendu de changer le moteur du Hangor du constructeur allemand. MTU 12V 396 SE84 vers le CHD-620 chinois. Selon le chef d’état-major de l’armée pakistanaise (COAS), le général Qamar Javed Bajwa, le gouvernement allemand n’a pas délivré de permis pour exporter les moteurs MTU pour une utilisation sur le Hangor.
Cependant, malgré le retard apparent, le PN poursuit le programme Hangor. En fait, l’amiral Zafar Mahmoud Abbasi du PN CNS, a annoncé en 2020 que le PN louerait un Marine de l’Armée populaire de libération (PLAN) Type 039A pour former et acclimater son personnel avant l’intronisation du Hangor.
Détails techniques
Il s’agit du deuxième sous-marin de classe Hangor du PN, après les quatre sous-marins diesel-électriques Daphné (SSK) fournis par la France et acquis à la fin des années 1960. Cette itération du sous-marin de classe Hangor est basée sur le CSOC S26, qui est la variante d’exportation du SSP Type-039A du PLAN.
Comme le S26, le SSP de classe Hangor utilisera un système Stirling AIP, lui permettant de fonctionner sous l’eau sans plongée en apnée pendant de longues périodes (peut-être jusqu’à plusieurs semaines). Cependant, la classe Hangor diffère également à certains égards du S26. Par exemple, selon la fiche technique de KSEW, la classe Hangor a un déplacement plus lourd que le S26 (2 800 tonnes contre 2 550 tonnes pour le S26) et est légèrement plus courte (76 m contre 77,7 m pour le S26).
Comme le S26, le Hangor utilisera six tubes lance-torpilles (probablement de 533 mm de diamètre) pour déployer des missiles de croisière anti-navires (ASCM) et des torpilles lourdes. Le PN déploiera probablement également le missile de croisière lancé par un sous-marin (SLCM) Babur 3 de la classe Hangor.
Le PN n’a pas révélé comment il configurerait le SSP de classe Hangor en termes de capteurs, d’électronique ou de systèmes d’armes. Lors de la modernisation de ses trois SSP Agosta 90B de Naval Group (aujourd’hui DCNS), le PN a opté pour une gamme de sous-systèmes turcs, britanniques et européens, tels que des systèmes de mesures de soutien électronique (ESM) et de renseignement électronique (ELINT), des radars de navigation, des mâts optroniques. et périscopes, et contre-mesures contre les torpilles. Il est donc judicieux de normaliser les deux types de SSP dans leurs sous-systèmes afin de rationaliser la formation et l’interopérabilité. D’un autre côté, le PN pourrait s’efforcer d’ajouter des solutions produites localement, comme la suite RIBAT ESM, à toutes ses plates-formes sous-marines.
Le Pakistan veut étendre son « service silencieux »
Une fois le SSP de classe Hangor introduit, le PN exploitera 11 bateaux équipés d’AIP, ce qui en fera l’un des plus grands exploitants de sous-marins de ce type en Asie. Cependant, si les plans à long terme du PN se concrétisent, ces SSP de classe Hangor constitueraient l’un des éléments de ses plans plus larges visant à étendre son « service silencieux ».
Début 2021, l’amiral du CNS du PN Muhammad Amjad Khan Niazi a révélé que le PN recherchait un nouveau sous-marin d’attaque en eau peu profonde (SWATS). La DGPR du PN a confirmé par la suite qu’un SWATS serait institué dans le courant des années 2020. Ainsi, le premier bateau SWATS pourrait coïncider avec la livraison du dernier lot de Hangor SSP, donnant au PN une douzaine de bateaux AIP ou plus d’ici le début des années 2030.
Actuellement, il semble que les principales options du PN soient le STM 500 turc et le Fincantieri S800 italien. Des sources ont déclaré à Quwa que les exigences SWATS du PN exigeaient une conception équipée d’un AIP déplaçant environ 700 tonnes et tirant parti de l’ESM et des véhicules de livraison des nageurs (SDV)…
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Un sous-marin original est-il un objectif ?
Cependant, Quwa estime qu’il existe un objectif stratégique à plus long terme entourant le programme PN SWATS : à terme, concevoir et construire un sous-marin original.
En 2020, l’amiral Abbasi du CNS de l’époque a déclaré que l’objectif du programme Hangor était de transformer la PN d’une « marine d’exploitation de sous-marins en une marine de construction de sous-marins… »
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Véhicules sous-marins sans pilote (UUV)
Le PN se penche également sur le domaine des véhicules sous-marins sans pilote (UUV). Par exemple, Global Industrial & Defence Solutions (GIDS) indique qu’un UUV est en cours de développement dans une entité publique (SOE)…
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