La production nationale Shahpar-III Il est peu probable que ce soit un facteur car il doit subir des tests. Ce processus prolongerait les délais du Shahpar-III au-delà du délai de 12 mois que l’AP et le PAF viseraient pour leurs exigences actuelles en matière de COIN/CT.
Par conséquent, si l’Autorité palestinienne et/ou la PAF recherchent des drones de taille similaire au Shahpar-III, elles donneront la priorité à une importation rentable, probablement en provenance de Chine. De plus, ces plates-formes seraient probablement basées sur les drones que la PA et/ou la PAF exploitent déjà, comme le CH-4 et le Wing Loong 2.
Le segment des drones, plus petit, pourrait être plus compétitif. Le PA et le PAF ont tous deux intronisé Shahpar-IIPar exemple. Ainsi, pour les drones de cette catégorie de taille, le Shahpar-II peut être prioritaire car l’infrastructure pour son fonctionnement est déjà présente et il a, à ce stade, été qualifié de système testé/mûri.
Cela dit, la capacité de production relativement limitée du Pakistan pourrait encore pousser l’Autorité palestinienne et/ou la PAF à envisager une importation. Ce facteur dépendrait de la question de savoir si la situation COIN/CT dégénère au point où un plus grand nombre de drones devient nécessaire (par exemple, pour une couverture de surveillance plus persistante), une importation sera recherchée. En ce sens, les plateformes existantes – comme le Bayraktar TB2 – pourraient être privilégiées.
Les besoins opérationnels actuels pourraient conduire à des achats immédiats, surtout si le fournisseur peut livrer rapidement. Toutefois, les fournisseurs étrangers garderont probablement un œil sur la tendance à long terme, à savoir la préférence croissante du Pakistan pour les solutions originales locales.
À cet égard, les fournisseurs étrangers entretiennent généralement des discussions de transfert de technologie (ToT) avec l’une des entités de production des forces armées, comme Pakistan Aeronautical Complex (PAC). Cependant, certains pourraient adopter une approche plus proactive consistant à signaler l’intérêt de la ToT par d’autres moyens.
La société turque Baykar Defence, par exemple, s’est associée au Parc national des sciences et technologies aérospatiales (NASTP). suite au Bayraktar TB2 du PAF et Bayraktar Akinçi acquisitions. Il semble qu’il ait commercialisé le prochain véhicule aérien de combat sans pilote (UCAV) Kızılelma auprès de la PAF.
Le problème des activités de Baykar n’est pas qu’il commercialise le Kızılelma en soi, mais qu’il exprime un signal majeur aux planificateurs de défense pakistanais. Ce signal est essentiellement une volonté apparente de fournir une ToT ou, potentiellement, de s’engager dans un travail collaboratif avancé avec les entités de production privilégiées par l’utilisateur.
Ainsi, dans le cas du PAF, Baykar Defence signale à l’Air Quarterd (AHQ) sa volonté de nouer un partenariat à long terme avec la NASTP, qui est une création du PAF. Comme le PAF est incité à promouvoir le NASTP, Baykar Defence montre stratégiquement son soutien à l’initiative.
Ainsi, sur la question de l’importation de drones pour des besoins à court terme, on constate que Baykar Defence a créé un avantage. Elle peut s’appuyer sur l’utilisation actuelle des drones Bayraktar par la PAF et, potentiellement, « adoucir la situation » en augmentant ses investissements dans la NASTP.
Même si elle n’est pas engagée dans le NASTP, l’Aviation Industry Corporation of China (AVIC) possède sans doute un « avantage » structurel au sein du PAF. AVIC ne craint pas de perdre des contrats de drones au profit de la PAF, car elle comprend que cela lui permettra d’obtenir des contrats beaucoup plus lucratifs sur les J-10CE et, éventuellement, sur les J-35AE.
Cependant, pour les fabricants de drones chinois opérant sous AVIC, l’approche adoptée par Baykar Defence pourrait être une voie potentielle pour ouvrir des négociations ou au moins susciter l’intérêt de la PAF pour leurs systèmes.
L’AP, en revanche, n’a pas d’intérêt industriel axé sur l’aviation ou l’aérospatiale comme le NASTP. Ainsi, une approche plus simple impliquant des délais de livraison plus courts et des prix attractifs fonctionnera, surtout si une induction préalable (par exemple CH-4) était déjà en place. On peut s’attendre à ce qu’AVIC remplisse les contrats de drones à court terme de l’AP, potentiellement un achat supplémentaire de systèmes CH-4.