Une audience publique prévue pour 2024 après la pétition de la coalition « Fossil Free Politics »
Belgique (Brussels Morning Newspaper), Dans un développement important, le Parlement européen s’apprête à organiser une audition publique pour enquêter sur ce qui a été qualifié d’« influence indue » des entreprises de combustibles fossiles sur la réponse de la Commission européenne à la crise énergétique. Cette décision, approuvée par la commission des pétitions du Parlement, fait suite à une pétition de la coalition « Fossil Free Politics » qui a recueilli le soutien de plus de 91 organisations de la société civile.
La pétition, soumise le 24 octobre, était accompagnée de recherches qui mettent en lumière « l’influence substantielle que l’industrie des combustibles fossiles a exercée sur la Commission européenne, notamment plus de 200 réunions entre de hauts responsables de la Commission et des entreprises de combustibles fossiles au cours de l’année qui a suivi l’invasion ukrainienne. » .» Suite à un vote majoritaire de la commission PETI, l’audition publique est prévue début 2024 et réunira des intervenants experts, des membres du Parlement européen et des représentants d’entreprises de combustibles fossiles. Les entreprises spécifiques et les membres du panel seront déterminés par la commission PETI dans le mois à venir.
Cette évolution intervient après une semaine d’action menée par les membres de Fossil Free Politics et leurs syndicats alliés opérant sous le nom de « People Over Polluters ». Pour ces groupes, cette réalisation est un succès très attendu après avoir fait campagne pour une audience publique depuis 2022.
Chloé Mikolajczak, coordinatrice de Fossil Free Politics, a partagé ses réflexions sur cette décision. Elle a souligné : « À une époque où la Commission européenne aurait dû tenir les entreprises de combustibles fossiles pour responsables du rôle qu’elles ont joué dans la crise énergétique et dans leur profit, elle les a plutôt placées aux commandes de la réponse. En convoquant une audience publique, le Parlement européen a écouté les voix de plus de 100 000 personnes qui affirment qu’il n’y a pas de place pour l’influence des combustibles fossiles dans notre politique. Il s’agit d’un premier pas vers la responsabilisation des entreprises de combustibles fossiles, mais il est temps d’opérer un changement systémique.»
Mikolajczak a ajouté : « Nous avons besoin d’un cadre de conflit d’intérêts, similaire à celui des compagnies de tabac, pour garantir que cela ne se reproduise plus. Les intérêts fossiles n’ont pas leur place dans notre politique.»