Le Parlement français a adopté jeudi à l’unanimité une proposition de la Commission des affaires culturelles et de l’éducation visant à créer une nouvelle commission d’enquête sur les violences sexuelles commises sur les mineurs dans l’industrie du cinéma, du spectacle et de la mode.
Présentant le contexte factuel dans lequel se déroule la proposition, un rapport de la Commission indique que des comportements qui pouvaient être perçus comme acceptables il y a vingt ans sont désormais considérés comme inadmissibles. Le rapport cite également Judith Godrèche, artiste et militante française qui a participé à plusieurs réunions parlementaires, dénonçant les abus sexuels sur mineurs dans l’industrie cinématographique. Lors d’un échange avec la délégation des droits de l’enfant, Godrèche avance que le monde du cinéma cache ces violences. En février, Godrèche a poursuivi Benoit Jacquot et Jacques Doillon, deux célèbres réalisateurs français, pour viol.
Le mouvement MeToo a pris une ampleur considérable ces dernières années en France. Gérard Depardieu, icône du cinéma en France, a été incarcéré ce lundi, pour agression sexuelle. Il doit être jugé en octobre prochain, à Paris. Philippe Caubère, acteur, a été accusé en janvier d’agression sexuelle sur mineure.
Les institutions françaises ont récemment pris un certain nombre de mesures visant à protéger les enfants et à permettre aux victimes d’abus de demander justice, notamment le Sénat qui a adopté une loi sur la vérification de l’âge pour les médias sociaux et une commission indépendante recommandant de supprimer les délais de prescription pour les violences sexuelles sur mineurs.