Le Congrès national indien (INC), la principale force d’opposition en Inde, a officiellement déposé lundi une plainte auprès de la Commission électorale indienne, dénonçant le Premier ministre. Narendra Les remarques incendiaires de Modi prononcées lors d’un récent discours de campagne. L’INC l’a accusé d’avoir fait une remarque controversée visant à accroître les tensions communautaires au sein de la population et a exprimé sa profonde inquiétude quant à la nature controversée des déclarations de Modi, soulignant la nécessité de faire preuve de sens politique et de responsabilité au sein de l’autorité gouvernementale.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2014, le parti Bharatiya Janata (BJP), animé par un programme nationaliste hindou, a été accusé de manière récurrente d’adopter des politiques et un discours ciblant les communautés marginalisées, notamment les musulmans, ce qui aurait entraîné une vague de violence et de persécution.
Au cœur du problème se trouve la déclaration de Modi lors d’un rassemblement électoral à Banswara, au Rajasthan, où il a affirmé que le manifeste du parti du Congrès préconisait une redistribution des richesses, en particulier aux membres de la communauté musulmane. Modi a en outre insinué qu’une éventuelle victoire du Congrès aux élections en cours entraînerait une redistribution des richesses aux individus identifiés comme « infiltrés » et à ceux qui ont des familles plus nombreuses.
« Considérez-vous justifiable que vos ressources durement gagnées soient accordées à des infiltrés ? » » a interrogé Modi. Le Congrès a rapidement réfuté ces affirmations, affirmant que les affirmations de Modi étaient sans fondement et destinées à brouiller les discussions politiques de fond.
En outre, les dirigeants du Congrès ont déploré la prétendue tentative de Modi de marginaliser les groupes minoritaires par un langage incendiaire, jugeant de telles tactiques antithétiques aux principes fondamentaux de laïcité et de pluralisme inscrits dans le cadre constitutionnel indien.
Les Citoyens pour la justice et la paix (CJP) et le Parti communiste indien (CPI), ainsi qu’environ 2 200 citoyens concernés, ont également déposé des plaintes auprès de la Commission électorale indienne condamnant les propos de Modi.