Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a expliqué les raisons du gouvernement pour assouplir la loi canadienne sur l’immigration après la pandémie et pour les récentes restrictions imposées, dans une vidéo YouTube publiée dimanche. Trudeau a admis que le gouvernement fédéral aurait pu agir plus tôt lorsque les entreprises et les universités ont exploité la politique et les immigrants.
Dans la vidéo, Trudeau explique comment le Canada a d’abord souffert d’une grave pénurie de main-d’œuvre au milieu de la pandémie de COVID-19. Trudeau a affirmé que le gouvernement avait assoupli les exigences relatives aux travailleurs étrangers temporaires et la réglementation sur le travail des étudiants étrangers pour éviter une récession. Au fil du temps, cependant, l’assouplissement des politiques d’immigration a encouragé les « mauvais acteurs » tels que les collèges à but lucratif à attirer un nombre insoutenable d’étudiants internationaux, ce que le ministre canadien de l’Immigration, Marc Miller, a comparé à des « usines à chiots ». L’assouplissement de la réglementation sur les travailleurs étrangers temporaires a également été cité comme raison pour laquelle les entreprises choisissent d’embaucher des travailleurs étrangers temporaires plutôt que des travailleurs nationaux canadiens.
La vidéo intervient peu de temps après que le gouvernement canadien a annoncé un plan visant à réduire considérablement les entrées de résidents permanents et temporaires au cours des deux prochaines années, les futures admissions de résidents permanents diminuant de près de cent mille candidats l’année prochaine et les résidents temporaires plafonnés à 5 pour cent du nombre total de candidats. Population canadienne. Ces politiques comprennent une réduction de 10 pour cent des permis d’études pour étudiants internationaux, des restrictions sur l’accès aux permis de travail postuniversitaires et des limitations des droits de travail des nouveaux arrivants titulaires d’un visa de conjoint.
Le plan du Canada pour les travailleurs étrangers temporaires a fait l’objet de nombreuses critiques internationales en raison de violations des droits de la personne et de fraudes présumées généralisées de la part des employeurs. L’ONU a fait part de ses inquiétudes quant au fait que le programme des travailleurs étrangers constitue un terrain fertile pour « l’esclavage contemporain » en raison des conditions de travail extrêmement mauvaises, des droits de négociation limités et des réclamations frauduleuses des employeurs concernant les voies potentielles vers la résidence permanente. Ces conditions, affirme le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, placent le Canada en violation de plusieurs traités internationaux sur les droits de la personne et du travail dont il est signataire, tels que les protocoles de l’Organisation internationale du travail et l’objectif de développement durable 8.7, qui vise à éliminer toutes les formes de travail forcé. .