Le ministère de la Sécurité intérieure a annoncé vendredi qu’il avait prolongé le statut de protection temporaire (TPS) pour le Salvador, l’Ukraine, le Soudan et le Venezuela, accordant à 937 000 ressortissants de ces pays 18 mois supplémentaires de protection contre l’immigration dans le cadre du programme TPS.
L’administration de George HW Bush a établi le programme TPS en promulguant la loi sur l’immigration de 1990. Ce programme accorde au procureur général des États-Unis et au secrétaire à la Sécurité intérieure le pouvoir de désigner, de prolonger ou de mettre fin au TPS pour les pays en fonction de leur évaluation des conditions en vigueur. un pays empêche temporairement le retour en toute sécurité des personnes éligibles. Ces conditions incluent les conflits armés, les catastrophes environnementales ou d’autres circonstances extraordinaires. Le TPS permet à ces ressortissants éligibles ou citoyens de pays désignés de conserver un statut juridique temporaire, une autorisation de travail et une protection contre l’expulsion aux États-Unis. Il est important de noter que le TPS ne crée pas de chemin vers la résidence permanente ou la citoyenneté et est sujet à renouvellement sur des périodes de six à 18 mois.
Pour le Salvador, la prolongation est attribuée aux défis environnementaux persistants, qui ont exacerbé les dégâts causés par les tremblements de terre de 2001. Celui de l’Ukraine découle de l’invasion militaire russe en cours, qui a causé de nombreuses victimes civiles, la destruction des infrastructures et une grave crise humanitaire. La prolongation du TPS au Soudan est attribuée à une situation sécuritaire instable causée par l’instabilité politique et le conflit armé. De même, au Venezuela, la crise humanitaire en cours sous le gouvernement Maduro a entraîné une violence généralisée, des pénuries de nourriture et de médicaments et l’effondrement des infrastructures. Ainsi, le gouvernement américain a déterminé que ces conditions rendent impossible le retour en toute sécurité des ressortissants de ces pays respectifs.
Le TPS n’est disponible que pour les personnes éligibles qui répondent à des conditions spécifiques de résidence et d’enregistrement. Par exemple, les ressortissants vénézuéliens doivent avoir résidé de manière continue aux États-Unis depuis le 31 juillet 2023, tandis que les ressortissants ukrainiens doivent résider aux États-Unis depuis le 16 août 2023. De même, les prolongations pour le Salvador et le Soudan sont limitées aux personnes qui ont déjà obtenu le TPS dans le cadre de désignations antérieures. Ces restrictions signifient que le TPS ne s’applique pas aux personnes qui entrent aux États-Unis après les dates spécifiées. De plus, les personnes ayant certaines condamnations pénales, comme un crime ou deux délits, ne sont pas éligibles au TPS.
Cette action intervient alors que la nouvelle administration Trump devrait entrer en fonction le 20 janvier. Au cours de son premier mandat, le président élu Donald Trump a cherché à mettre fin au TPS pour des pays comme le Salvador et Haïti, entre autres, par le biais d’une série de décrets. Ces actions se sont heurtées à la résistance juridique de l’Union américaine des libertés civiles (ACLU), au motif qu’elles étaient inconstitutionnelles, mais ont finalement été confirmées par la Cour d’appel du neuvième circuit. Cependant, l’administration Biden qui a suivi a choisi de ne pas procéder à ces licenciements.
L’administration Biden a tenté d’établir des voies d’accès à la citoyenneté pour les titulaires de TPS par le biais du projet de loi américaine sur la citoyenneté de 2021, qui a finalement échoué. Le président élu Trump a déclaré son intention continue de « révoquer » le TPS pour certains titulaires au cours de son deuxième mandat, tandis que des organisations telles que l’ACLU ont indiqué leur intention de contester légalement de telles actions.