Président biélorusse Alexandre Loukachenko La justice a gracié vendredi 30 personnes condamnées pour des « délits de type protestataire ». Parmi les personnes libérées, 14 étaient des femmes et 16 des hommes, tous retraités ou souffrant de maladies graves.
Selon le communiqué, le ministère de l’Intérieur du pays, « sur instruction du chef de l’État », supervisera les individus après leur libération pour garantir le respect de la loi biélorusse.
La cheffe de l’opposition Svetlana Tsikhanouskaya a salué cette mesure, la considérant comme un « petit mais important pas en avant ». Néanmoins, Tsikhanouskaya a souligné l’importance de la libération de tous les prisonniers politiques. La cheffe de l’opposition a également commenté que le gouvernement de Loukachenko a transformé le pays en « goulag » et que « personne là-bas n’aura une véritable liberté tant que notre pays ne sera pas libre ».
En juillet, 17 prisonniers politiques ont été amnistiés et graciés, suite à l’adoption de la loi d’amnistie biélorusse. Comme vendredi, l’amnistie précédente ne concernait pas les personnes impliquées dans des « activités extrémistes et terroristes », mais principalement les personnes malades.
Le Centre des Droits de l’Homme Viasna a exigé jeudi la réhabilitation de 22 anciens prisonniers politiques et la révision de leurs dossiers pénaux, ainsi qu’une indemnisation pour tous les types de dommages causés par leur condamnation et leur emprisonnement arbitraires.
L’élection présidentielle de 2020 en Biélorussie a accordé à Alexandre Loukachenko son sixième mandat et a déclenché une série de manifestations en raison d’allégations de fraude. En outre, les autorités biélorusses ont ensuite procédé à un certain nombre de persécutions criminelles, que Human Rights Watch considère comme étant motivées par des raisons politiques.