Le président de la Quatrième Conférence internationale des petits États insulaires en développement (PEID), Gaston Alphonso Browne, a accusé lundi les nations riches de promesses climatiques vides de sens, faisant référence au manque d’aide financière aux petits pays et aux pays en développement ainsi qu’à l’insuffisance de la réduction des émissions de carbone par les pays riches et développés.
Antigua-et-Barbuda, une petite nation insulaire de la mer des Caraïbes, accueille le sommet des PEID de cette décennie. La conférence a débuté le 27 mai sur le thème « Tracer la voie vers une prospérité résiliente » et se poursuivra jusqu’au 30 mai.
Alphonso Browne, l’actuel président d’Antigua-et-Barbuda, a souligné les « défis mondiaux sans précédent dans lesquels les PEID se sont retrouvés en première ligne de la bataille contre une conférence de crise ». Browne a également fait remarquer que ces répercussions environnementales là où les PEID sont les plus vulnérables n’ont pas été créées par eux-mêmes, « caractérisés par leur petite taille, leurs ressources financières et leur capital humain limités ». Il a dénoncé les pays développés pour leurs émissions continues de carbone et leurs dommages environnementaux et les a fustigés pour avoir manqué à leur « obligation de compensation » envers les PEID. et d’autres États. Browne faisait référence aux 100 milliards de dollars de financement climatique convenus dans le cadre du 15e Conférence des Parties (COP15) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en 2009 et a été réitéré dans l’Accord de Paris de 2015. Dans sa déclaration d’ouverture de la conférence, Brownie a attaqué les questions des dirigeants mondiaux en déclarant :
Les pays producteurs de pétrole contribuent de manière significative aux défis environnementaux et doivent désormais être tenus responsables du rôle central qu’ils ont joué dans cette crise climatique mondiale, où ils ont donné la priorité aux profits plutôt qu’à la durabilité environnementale. N’est-il pas grand temps de mettre fin aux subventions aux combustibles fossiles et de responsabiliser ces entreprises en matière de réduction des émissions et d’accélération de la transition vers les ressources énergétiques renouvelables afin de protéger les vies et les moyens de subsistance ? Ne devrait-on pas imposer une taxe mondiale sur le pétrole à ces entreprises qui réalisent constamment des profits supranormaux ?
La première conférence internationale des PEID s’est tenue en avril 1994 à la Barbade pour trouver des solutions possibles à la catastrophe climatique à laquelle les petits États insulaires sont confrontés. Le Programme d’action de la Barbade pour les petits États insulaires en développement a été adopté lors de la conférence tout en soulignant la nécessité évidente d’une approche durable pour les nations pour atténuer la crise climatique. La deuxième conférence internationale des PEID s’est tenue à Maurice en 2005 et a vu l’adoption unanime de la déclaration de Maurice, qui couvrait certains domaines de préoccupation, notamment l’élévation du niveau de la mer ainsi que les catastrophes naturelles et environnementales. La dernière et troisième conférence internationale des PEID qui a adopté la « Voie de Samoa » s’est tenue en 2014 à Apia, aux Samoa. Le parcours intègre les aspects environnementaux, économiques et sociaux du développement durable.
Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies avait également appelé les nations développées à «honorer leurs engagements de fournir 100 milliards de dollars par an aux pays en développement pour le soutien climatique et de reconstituer entièrement le Fonds vert pour le climat.