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Retrouvez sur cette page les faits principaux et les liens utiles relatifs au retour du loup sur le territoire wallon.
Depuis le premier signalement officiel reçu en août 2016, 3 meutes se sont établies :
- La meute du Nord des Hautes Fagnes du couple Akéla et Maxima
- La meute du Nord Eifel
- La meute du Sud des Hautes Fagnes
Bilan de la présence des loups installés en Wallonie
Deux loups tués sur les routes
Percuté par une voiture, un premier loup a été tué sur la route B258 à Raeren en septembre 2023. Les analyses génétiques ont confirmé qu’il s’agissait bien un jeune loup issu de la 2e portée de la meute du Nord des Hautes Fagnes.
Le 27 mars 2024, les services du DNF ont découvert sur cette même route la dépouille d’une louve. Celle-ci a été transportée à la Faculté de Médecine vétérinaire de l’ULiège pour identification, détermination de la cause de la mort de l’animal et d’évaluation de l’état sanitaire de l’animal.
Loups dispersants
À côté des loups installés, la présence d’une quarantaine d’autres loups a été confirmée grâce à leur ADN retrouvé dans les déjections ou sur les morsures des proies sauvage ou plus souvent, domestiques. Ces loups de passage n’ont été détectés qu’une seule fois ou sur une période très courte avant de disparaître des radars. À la recherche d’un territoire, ils ont probablement rejoint une région voisine.
Consulter la cartographie de présence des loups
Définition d’une Zone de Présence Permanente
Une Zone de Présence Permanente ou une ZPP est définie pour chaque loup dont la présence formelle est établie depuis au moins 6 mois (loup installé). La première ZPP a été définie en octobre 2020 et concerne la zone occupée par les loups de la meute d’Akela dans le Nord des Hautes Fagnes. Elle a été agrandie par la suite avec la confirmation de la présence des 2 autres meutes.
Les exploitants agricoles et propriétaires de troupeaux dont les parcelles sont situées en ZPP peuvent bénéficier d’un accompagnement afin de prévenir au mieux les risques de prédation de loup (conseils pour la protection de leurs troupeaux, analyse de risque, prêt de filets électrifiés, subvention pour des moyens de protection durables…)
Consulter la carte de la Zone de Présente Permanente
Attaques imputées au loup
Chaque signalement de suspicion d’attaque de loup sur des élevages s’accompagne d’un diagnostic permettant d’objectiver la responsabilité du loup sur base des indices collectés. Il est important de souligner qu’un grand nombre d’attaques ne peuvent être attribuées avec certitude à un chien ou à un loup, en raison de l’absence de preuves génétiques fiables. Tableau du bilan des prédations sur proies domestiques
Rappelons avant tout chose que le loup ne constitue pas un risque pour l’être humain, qu’il craint. S’il s’approche des villages, c’est uniquement pour se nourrir de bétail domestique, en particulier les ovins et caprins.
Le régime alimentaire du loup est essentiellement constitué de faune sauvage (chevreuil, cerf, sanglier). Malheureusement, les moutons et chèvres constituent des proies facilement accessibles dans certaines circonstances. De plus, le nombre de victimes domestiques par attaque peut paraître élevé, ce qui s’explique par le fait que le loup entre dans un espace confiné et que les proies, agitées, n’ont pas d’échappatoire. En moyenne chez nous, il y a 4 victimes par attaque. En revanche, les attaques sur bovins ou équins sont rarissimes.
Un plan loup pour encadrer le retour de l’espèce
Le retour naturel du loup soulève en effet des questions en termes de cohabitation avec les gestionnaires de troupeaux et avec le monde de la chasse notamment, mais aussi des questions plus culturelles liées à l’acceptation de ce grand prédateur. C’est pourquoi un Plan Loup a été élaboré pour veiller à une cohabitation harmonieuse avec le loup en Wallonie en tenant compte des réalités de notre territoire.
Ce plan propose des solutions concrètes. L’asbl Natagriwal est ainsi disponible pour des conseils et des analyses de risque ainsi que du prêt de matériel de protection (filets électrifiés). Toute demande peut être adressée à prevention.loup@natagriwal.be. En fonction du risque encouru, elle propose également des aménagements sur le long terme qui sont subventionnables par la Région wallonne à hauteur de 80 % de l’investissement.
Des indemnisations sont également prévues pour les exploitants et aux éleveurs dont le troupeau a été reconnu victime d’une attaque de loup sur le territoire wallon.
Une collaboration scientifique transfrontalière
Le retour du loup dans le Benelux rend nécessaire la coopération transfrontalière : d’une part pour l’échange d’informations, de connaissances et de données sur une espèce occupant de très grands territoires (jusqu’à 350 km²), et d’autre part pour l’élaboration d’accords mutuels sur l’indemnisation des dommages, la politique et le suivi. Ces cartes sont issues de cette coopération internationale.
Des cartes annuelles de présence de loups (individu de passage, couple ou meute) au niveau du Benelux et de l’Allemagne donnent une bonne image de l’évolution de la répartition et de la reproduction des loups dans les pays du Benelux et en Allemagne au fil des années. Elles ont été rendues possibles grâce au parrainage du projet EuroLargeCarnivores dirigé par le WWF Allemagne. Consulter les cartes
Vous avez vu un loup ? Faites-le savoir !
Si vous pensez avoir observé un loup, ou si vous disposez d’un indice de sa présence (photos, vidéos, empreintes, excréments, poils ou carcasses de proies), merci d’en faire part au Réseau Loup :
Pour des informations plus détaillées, veuillez consulter le dossier loup sur le site biodiversite.wallonie.be
À lire également : Intervention de Vinciane Schockert, zoologiste du SPW et membre du Réseau Loup, pour le Journal des Enfants (vidéo)
A écouter, un podcast de l’émission “l’histoire continue” diffusée sur la Une le 1er octobre 2023 : L’Histoire continue – Le retour du loup, une histoire pleine de rebondissements – Auvio (rtbf.be)