Le Réseau syrien pour les droits de l’homme (SNHR) a rapporté samedi qu’au moins 112 414 personnes étaient toujours victimes de disparitions forcées en raison des actions du régime d’Assad en Syrie, malgré la récente libération de milliers de détenus.
Le SNHR a souligné que ces disparitions ne sont pas des incidents isolés mais font partie d’une stratégie plus large employée par le gouvernement Assad pour semer la peur et maintenir le contrôle sur la population. L’organisation a souligné que Les familles des personnes disparues se retrouvent dans un état de profonde incertitude et de détresse, souvent sans aucune information sur le sort de leurs proches.
Les statistiques publiées soulignent la crise actuelle des droits humains en Syrie, où le gouvernement a eu recours à des tactiques systématiques pour faire taire la dissidence et éliminer l’opposition. Les organisations internationales de défense des droits de l’homme ont largement condamné le régime d’Assad, qui, selon elles, recourt à des pratiques de détention arbitraire et de disparitions forcées.
Au niveau international, des pressions croissantes ont été exercées pour que le régime d’Assad soit tenu pour responsable des personnes disparues. Divers gouvernements et organisations ont demandé des enquêtes sur les violations des droits humains en Syrie, mais les actions concrètes restent limitées. La situation est encore compliquée par la dynamique géopolitique, et les critiques affirment que les intérêts conflictuels entre les puissances mondiales éclipsent souvent les préoccupations humanitaires.
Le conflit syrien a débuté en 2011 dans le cadre des manifestations du Printemps arabe, mais a rapidement dégénéré en guerre civile. Le régime d’Assad a été accusé de violations généralisées des droits humains, notamment de torture, d’exécutions extrajudiciaires et d’attaques à l’arme chimique contre des civils. Les Nations Unies ont documenté de nombreux cas de disparitions forcées et ont demandé que les responsables répondent de leurs actes.
Le régime d’Assad a dirigé la Syrie pendant près de 50 ans jusqu’à son renversement en 2024. Hafez al-Assad a dirigé le pays de 1971 à 2000, et son fils Bashar al-Assad a été président pendant les 24 années suivantes. Avec la chute du régime d’Assad, les organisations internationales ont exprimé un besoin crucial de reconstruction, d’État de droit et d’aide humanitaire en Syrie.