Le Sri Lanka a récemment reçu deux avions de surveillance avancés des États-Unis et de l’Australie, marquant une étape importante dans l’approfondissement des liens avec les partenaires de défense occidentaux ainsi que dans la sauvegarde des intérêts maritimes du pays. Ces dons représentent une collaboration stratégique à long terme, initialement planifiée par l’administration précédente et désormais réalisée sous la direction du président Anura Kumara Dissanayake.
Il s’agit d’une étape importante dans le rôle émergent du Sri Lanka en tant qu’acteur clé pour assurer la stabilité dans l’océan Indien.
Le 10 octobre, le commandant de la flotte américaine du Pacifique, l’amiral Steve Koehler, a remis cérémonieusement un Beechcraft King Air 360ER à l’armée de l’air du Sri Lanka (SLAF) à la base aérienne de Katunayake. La cérémonie s’est déroulée en présence de hauts responsables, dont l’ambassadrice américaine Julie Chung et le vice-maréchal de l’air du secrétaire à la Défense du Sri Lanka, Sampath Thuyacontha (à la retraite).
L’introduction du nouvel avion dote l’armée sri lankaise d’un outil de surveillance avancé et de pointe. Le King Air 360ER permettra au Sri Lanka de surveiller ses eaux, de contrer les menaces maritimes et de sauvegarder les routes commerciales essentielles. “En tant que partenaires, les États-Unis partagent la vision du Sri Lanka selon laquelle la sécurité est une responsabilité collective, dans la mesure où nos mers nous relient”, a déclaré Chung lors de la cérémonie. Elle a souligné que la sécurité partagée dans ces eaux est cruciale pour soutenir la prospérité et la paix que le Sri Lanka et les États-Unis apprécient.
Dans la foulée du soutien américain, l’Australie a encore renforcé les capacités maritimes du Sri Lanka le 24 octobre, avec l’arrivée d’un ancien King Air 350 de la Royal Australian Air Force. Doté de capacités de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR), le King Air 350 opérera aux côtés de son homologue américain, offrant ainsi à la SLAF une plus grande flexibilité et un plus grand contrôle sur ses côtes. Bénéficiant du soutien de l’Australie pendant un an, cet avion renforce la capacité du Sri Lanka à surveiller son environnement maritime et à répondre aux missions humanitaires – une responsabilité essentielle en tant qu’acteur clé de la sécurité côtière régionale.
Koehler a capturé l’esprit de ces collaborations en déclarant : « La cérémonie d’aujourd’hui concerne bien plus qu’un seul avion ; il s’agit de l’engagement de nos deux nations à protéger leur souveraineté et à relever ensemble des défis maritimes complexes. Les dons de ces avions ne visent pas seulement à moderniser les capacités de défense, mais reflètent la façon dont les États-Unis et l’Australie perçoivent le Sri Lanka : comme un point régional critique en termes de défense et comme un protecteur de la paix dans une région confrontée à des menaces maritimes pressantes.
Pour le Sri Lanka, les nouveaux avions offrent bien plus que de la surveillance. Ce sont des outils essentiels pour contrer la montée des menaces et des défis maritimes auxquels le pays est confronté depuis des années, notamment la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN), la contrebande et la traite des êtres humains. Ces dernières années, ces menaces se sont intensifiées, notamment le braconnage par des navires non autorisés, le trafic de drogue et la piraterie le long de l’une des voies de navigation les plus fréquentées au monde.
Positionnés à Trincomalee, les King Airs soutiendront le Maritime Squadron 3, permettant au Sri Lanka de surveiller de vastes zones océaniques et de faire face aux menaces au-delà de ses côtes immédiates.
L’administration de Dissanayake a fait un début prometteur avec l’arrivée du soutien de la défense occidentale. Il est intéressant de noter qu’avant son élection, Dissanayake a été critiqué pour son manque de réseau mondial, les sceptiques affirmant qu’il serait incapable d’établir des liens significatifs avec les grandes puissances qui pourraient lui apporter un soutien étranger. Cette récente collaboration constitue un contrepoint convaincant à ces doutes, démontrant la capacité de son administration à favoriser des alliances significatives qui profitent à la sécurité et à la réputation du Sri Lanka. Avec un ancien pilote chevronné et hautement décoré de la SLAF au poste de secrétaire à la Défense, cette collaboration recèle désormais le potentiel de liens encore plus forts.
Pour le Sri Lanka, les King Air sont plus que des moyens de défense ; ils sont un indicateur de l’importance croissante du pays dans l’Indo-Pacifique. Doté de nouvelles capacités pour protéger ses eaux et contribuer à la stabilité régionale, le Sri Lanka apparaît comme un leader dans la promotion de la paix et de la prospérité dans l’océan Indien.