Le syndicat représentant les travailleurs des deux plus grandes compagnies ferroviaires du Canada a déposé une contestation judiciaire contre une ordonnance de la Commission des relations de travail leur imposant de retourner au travail. L’ordonnance a été émise après que la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada a décrété un lock-out la semaine dernière.
Les travailleurs du Canadien National (CN) et du Canadien Pacifique Kansas City (CPKC) ont brièvement déclenché un lock-out le 22 août. La Conférence ferroviaire Teamsters Canada, le syndicat qui représente les travailleurs du CN et du CPKC, a accusé les entreprises d’avoir négocié de mauvaise foi concernant les périodes de repos et l’horaire des quarts de travail. Président de la Conférence ferroviaire Teamsters Canada Paul Boucher a dit :
Tout au long de ce processus, le CN et la CPKC ont montré qu’ils étaient prêts à compromettre la sécurité ferroviaire et à déchirer des familles pour gagner un peu d’argent supplémentaire. Les chemins de fer ne se soucient pas des agriculteurs, des petites entreprises, des chaînes d’approvisionnement ou de leurs propres employés. Leur seul objectif est d’améliorer leurs résultats financiers, même si cela signifie mettre en péril l’ensemble de l’économie.
Inquiet des conséquences d’un lock-out prolongé des cheminots sur l’économie, le ministre du Travail Steven MacKinnon a demandé au Conseil canadien des relations de travail (CCRI) d’ordonner un arbitrage exécutoire et de permettre aux travailleurs de retourner au travail. Bien que les grévistes soient retournés au travail le 26 août, ils contestent cette décision, déclarant dans un communiqué de presse :
Ces décisions, si elles ne sont pas contestées, créent un précédent dangereux dans lequel un seul politicien peut à lui seul détruire un syndicat à sa guise. Le droit à la négociation collective est une garantie constitutionnelle. Sans ce droit, les syndicats perdent leur pouvoir de négociation pour obtenir de meilleurs salaires et des conditions de travail plus sécuritaires pour tous les Canadiens. Nous sommes convaincus que la loi est de notre côté et que les travailleurs seront entendus.
La contestation, qui comprend quatre appels devant la Cour d’appel fédérale du Canada, vise à invalider l’ordonnance du ministre et la décision du CCRI. Les appels soutiennent que le CCRI n’a pas suivi une procédure équitable pour parvenir à sa conclusion et a violé le droit des travailleurs à la liberté d’association en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés.