Le Parti communiste du Vietnam (PCV) aurait publié une directive secrète visant à restreindre les droits fondamentaux de la société civile en interdisant les syndicats, en restreignant la liberté d’expression et en réprimant l’influence étrangère, selon un rapport publié vendredi par l’organisme de surveillance des droits de l’homme, le Projet 88.
Le rapport révèle que le CPV aurait publié une directive secrète appelée Directive 24 qui fait référence à toute conduite commerciale et commerciale internationale comme une menace pour la sécurité nationale et aurait élaboré des réglementations pour les freiner, dont les citoyens du pays ignorent totalement. Le rapport du Projet 88 indique également que la Directive 24 a été publiée le 13 juillet 2023 par le Bureau politique du Comité central du Parti vietnamien.
La directive viserait à renforcer la sécurité nationale à la lumière de l’intégration internationale croissante du Vietnam. Le rapport indique que le gouvernement cherche à freiner l’intégration internationale par crainte qu’elle puisse permettre « une coopération internationale accrue comme moyen de promouvoir une société civile indépendante et des groupes d’opposition politique nationaux » – projetant clairement un régime à parti unique.
De plus, selon le rapport du Projet 88, la directive comprend neuf ordonnances à mettre en œuvre par l’État partie et les organisations. Ces ordonnances consistent notamment à surveiller de près les voyages à l’étranger des responsables, des membres du parti et des citoyens vietnamiens voyageant pour affaires ou pour tout type d’échange ou de visite, à interdire la formation d’organisations politiques ou syndicales dans le pays et à mettre l’accent sur la construction d’un système de valeurs national et culturel pour propager le « système de valeurs familiales vietnamiennes ».
Le rapport allègue que la directive 24 constitue une violation stricte du droit international. Le Vietnam a ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) en 1982, qui autorise la restriction de certains droits pour la protection de la sécurité nationale du pays. Le rapport déclare : « Le Vietnam ne peut cependant pas invoquer la sécurité nationale pour justifier une quelconque restriction aux droits de l’homme. Il existe des limites strictes à ce qui constitue une menace à la sécurité nationale en vertu du droit international.
Le rapport intervient alors que le Vietnam s’apprête à ratifier la Convention 87 de l’Organisation internationale du travail, qui promeut « la liberté d’association et le droit des employés et des employeurs de s’associer à une organisation selon leur choix, sans aucune influence des autorités ».
Le projet 88 est basé sur la défense et la promotion de la liberté d’expression et des libertés civiles au Vietnam. L’organisme de surveillance a entrepris des activités de défense des droits de l’homme et a partagé des histoires de persécution de militants vietnamiens des droits politiques via ses bases de données. Le projet 88 a été lancé pour combler le manque d’informations en anglais sur la persécution des droits de l’homme au Vietnam.