Bruxelles (The Brussels Morning Newspaper) – Les députés européens demandent à l’Union européenne de prendre des mesures si la démocratie géorgienne est compromise lors des prochaines élections.
Les membres du Parlement européen ont adressé une lettre au commissaire européen chargé de la politique de voisinage et de l’élargissement, Olivér Várhelyi, leur proposant quatre mesures à prendre si les élections d’octobre en Géorgie ne se déroulent pas démocratiquement. Ces mesures comprennent la suspension de l’aide financière de l’UE, des sanctions ciblées contre ceux qui sabotent la démocratie, un examen approfondi de la candidature de la Géorgie à l’UE et des efforts de diplomatie publique et de communication appropriés. La lettre a été rédigée par le député européen Rihards Kols.
Quelles sont les revendications des députés européens pour sauvegarder la démocratie géorgienne ?
La lettre, signée par 30 députés, souligne les récentes actions autoritaires du gouvernement du Rêve géorgien, les députés étant particulièrement impliqués dans l’adoption de la loi sur les agents étrangers malgré les manifestations de masse. Les députés mentionnent le moment choisi pour l’adoption de la loi, juste avant les élections d’octobre, et expriment de sérieuses inquiétudes quant au fait qu’elle cherche à stigmatiser et à réduire le rôle des OSC « dont beaucoup ont joué un rôle clé dans la promotion des valeurs démocratiques et de la transparence ».
Pourquoi les députés européens s’inquiètent-ils du processus démocratique en Géorgie ?
Cette réglementation, qui cible les organisations acceptant des financements étrangers, les considère comme « travaillant contre les intérêts nationaux », ont déclaré les députés, ressemblant aux tactiques utilisées par les régimes autoritaires, notamment la Russie, et « constituant ainsi une menace sérieuse pour les processus démocratiques de la Géorgie » et pour les élections dans certains cas.
En réaction à cette « situation alarmante », les députés proposent « une mission d’observation électorale renforcée » qui surveillerait non seulement les grandes villes mais aussi les zones rurales, où les irrégularités électorales sont plus susceptibles de se produire. Les observateurs devraient être présents non seulement le jour du scrutin mais également tout au long des périodes pré- et post-électorales, ont déclaré les députés.
Quelles mesures l’UE devrait-elle prendre en cas d’échec des élections en Géorgie ?
Les députés proposent quatre mesures que l’UE pourrait prendre « si l’intégrité démocratique de la Géorgie est compromise lors de ces élections » : Suspension de l’aide financière de l’UE : S’il existe des preuves raisonnables de fraude électorale, de répression de la résistance ou d’ingérence dans le processus électoral, l’UE doit être prête à suspendre son soutien financier au gouvernement géorgien. Sanctions contre des personnes critiques : L’UE devrait envisager des sanctions ciblées contre les hauts fonctionnaires de l’État géorgien et du parti au pouvoir qui sont directement responsables de l’affaiblissement du processus démocratique.