Le Parlement régional serbe de Bosnie a ordonné mercredi à ses représentants de boycotter les votes dans les organes mixtes de l’État afin d’entraver les réformes nécessaires à l’intégration européenne. L’ordre a été rendu lors d’une séance d’urgence pour discuter de la réponse au procès en cours de le président de la République Srpska, Milorad Dodik, pour avoir refusé d’annuler une loi qui portait atteinte au pouvoir d’une cour constitutionnelle.
Le Haut Représentant a appelé dans le communiqué de presse que les tentatives des législateurs politiser une affaire judiciaire porte atteinte à l’ordre constitutionnel de l’État de Bosnie-Herzégovine (BiH) et sont « profondément troublants ». Il a poursuivi : « Tous les habitants de Bosnie-Herzégovine doivent comprendre qu’aucun individu n’est au-dessus de la loi. Toute personne, quel que soit son nom ou sa fonction, a droit à un procès équitable mais aussi l’obligation de se conformer aux décisions de justice. C’est l’essence de l’État de droit.
La délégation de l’UE et le représentant spécial de l’UE en Bosnie-Herzégovine ont publié une déclaration commune, aux côtés des ambassades des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne et de l’Italie, condamnant les actes du parlement régional comme « une menace sérieuse pour l’ordre constitutionnel du pays ».
Le communiqué souligne qu’une telle menace s’adresse à l’Accord de paix de Dayton (DPA), conclu pour mettre fin à quarante ans de guerres ethniques dans les années 1990 et diviser la Bosnie en deux régions autonomes : la République serbe et une Fédération partagée par les Croates et les Croates. Les Bosniaques. La déclaration a en outre souligné l’article 3 de l’annexe 4 du DPA, qui exige que les organes parlementaires des deux régions se conforment à la Constitution et à la jurisprudence de la Cour constitutionnelle de Bosnie-Herzégovine. Il a également déclaré que cela porte directement atteinte à « l’autorité des institutions étatiques chargées de l’État de droit et à la voie euro-atlantique de la Bosnie-Herzégovine ».
Dans le dernier rapport au secrétaire général de l’ONU, la haute représentante a fait le point sur les progrès des réformes en faveur de l’intégration européenne. Le rapport indique que le gouvernement est toujours attaché au processus d’intégration européenne malgré l’échec des acteurs politiques nationaux adopter un projet de programme de réforme conforme au plan de croissance de l’UE.
La Bosnie-Herzégovine a soumis sa demande d’adhésion pour la première fois en février 2016. Les négociations d’adhésion à l’UE ont été officiellement ouvertes en Bosnie-Herzégovine en mars 2024. Le Bureau du Haut Représentant a été créé pour superviser la mise en œuvre du DPA et aider la Bosnie-Herzégovine à assumer l’entière responsabilité de ses propres affaires. Le Le Haut Représentant a le pouvoir d’imposer et de modifier les lois et de révoquer les fonctionnaires faisant obstruction.