En Belgique (Brussels Morning Newspaper), les députés européens ont convenu de faire avancer la réforme des règles budgétaires de l’UE.
Mais cette décision a été condamnée par les Verts qui affirment qu’ils « consolideront l’austérité et donneront la priorité à la réduction arbitraire de la dette plutôt qu’aux dépenses sociales, aux services publics et aux investissements indispensables ».
Le groupe Verts/ALE a contesté le mandat de négociation pour la réforme des règles budgétaires de l’UE.
Le commentaire est venu de Philippe Lamberts, député européen, président du groupe Verts/ALE et négociateur à la commission des affaires économiques et monétaires.
Il a déclaré sur ce site : « Les groupes S&D, PPE et Renew veulent faire avancer de nouvelles règles budgétaires qui auront des conséquences considérables sans discussion ni examen minutieux. Grâce à nos efforts, les députés européens ont au moins eu l’occasion d’évaluer ce que les trois groupes tentent d’imposer au Parlement.
« La réforme, telle qu’elle est, empêchera les États membres d’investir dans le type de projets et de dépenses sociales qui sont essentiels pour surmonter les multiples crises auxquelles nous sommes confrontés. L’urgence climatique, la neutralité carbone, la révolution industrielle verte, la guerre en Ukraine : tout cela nécessite que les pouvoirs publics investissent au minimum 2 % du PIB chaque année pendant les 25 prochaines années. Une partie de ces investissements sera inévitablement financée par l’emprunt.
« L’UE a besoin de réformes qui renforcent notre économie, au lieu de poursuivre le fantasme idéologique consistant à réduire les dettes et les déficits avant toute autre priorité. Voter ces règles liera les mains de l’Europe, à un moment où nous devons relever les défis. Cela signifie que l’UE choisit de réduire les services publics et la sécurité sociale et de saper la cohésion sociale de nos sociétés.
« Malgré le consensus parmi les économistes, la société civile et les syndicats selon lequel la gouvernance économique de l’UE doit permettre l’investissement, la réforme actuelle, profondément problématique, recrée les mêmes problèmes que les règles précédentes. Nous voulons des règles ancrées dans la réalité, soutenues par une vision stratégique et combinées à une capacité d’investissement commune.