Des manifestants organisés par les partis d’opposition centristes et de gauche se sont rassemblés samedi à Zagreb, en Croatie, pour s’opposer au gouvernement actuel et appeler à la tenue immédiate des prochaines élections parlementaires et présidentielles.
La manifestation avait pour but de manifester son opposition à un certain nombre de mesures prises par le gouvernement du Premier ministre Andrej Plenković, notamment un projet de loi connu sous le nom de « Lex AP », qui criminalise la fuite d’informations issues des enquêtes policières. Le Parti social-démocrate (SDP) affirme que cela conduira à la persécution des journalistes qui écrivent sur la criminalité, et non de ceux qui commettent des crimes. La manifestation visait également à protester contre l’élection d’Ivan Turudić le 7 février au poste de procureur général de l’État. Sa nomination a suscité de nombreuses critiques de la part des partis politiques, Turudić étant accusé d’avoir des liens avec des individus impliqués dans la corruption.
Onze partis politiques d’opposition, dont le SDP, Možemo!, Centar, IDS, HSS et Radnička fronta, Fokus, les sociaux-démocrates, les réformistes et le GLAS, ont organisé la manifestation, à laquelle ont participé environ 10 000 personnes. Peđa Grbin du SDP et Sandra Benčić de Možemo ! étaient présents, tous deux prononçant des discours devant la foule. Des manifestants ont été vus brandissant des drapeaux et des pancartes pour appeler à la dissolution du Parlement croate et à l’avancement des élections.
L’Union démocratique croate est au pouvoir depuis 2016, et le dernier Premier ministre du SDP a été au pouvoir en 2011. Le SDP a affirmé que le gouvernement actuel mettait la démocratie croate en danger, et de nombreux manifestants ont scandé « Assez, c’est assez ». La Croatie devrait organiser des élections législatives et présidentielles avant la fin de 2024.