Le 9 août, le gouvernement ukrainien signalé Les forces de sécurité russes ont utilisé un drone à vue subjective (FPV) pour cibler, attaquer et détruire un hélicoptère d’attaque russe Mi-28 en vol. Il s’agit de la deuxième utilisation signalée d’un drone FPV contre un hélicoptère, la première ayant été utilisée contre un hélicoptère de transport ou utilitaire russe Mi-8.
Tout au long de la guerre russo-ukrainienne, les gros titres ont à maintes reprises dépeint le récit selon lequel des types d’armes spécifiques – en particulier munitions rôdeuses et artillerie guidée – remplacent les armements plus traditionnels, tels que les chars de combat principaux (CCP), les véhicules de combat d’infanterie (VCI) et les hélicoptères d’attaque.
Cependant, la réalité est plus nuancée. Les analystes ont par exemple attribué la majorité des pertes de blindés russes à une préparation, une planification et une exécution inadéquates plutôt qu’à un simple changement de technologie. Par exemple, au début de la guerre, les unités blindées russes ont reçu l’ordre d’avancer en l’absence d’artillerie, de guerre électronique (GE) et de couverture de défense aérienne suffisantes. Ainsi, ces colonnes russes ont été laissées exposées, ce qui a donné un avantage à l’Ukraine.
On pourrait contredire cet argument en affirmant que les nouvelles technologies ont permis à l’Ukraine d’exploiter rapidement les lacunes de la stratégie russe, peut-être plus rapidement que si elle s’était appuyée uniquement sur des systèmes ou méthodes d’armes traditionnels. Il ne fait donc aucun doute que les munitions rôdeuses, les missiles sol-sol guidés (SSM), les missiles sol-air avancés (SAM) et les drones ont consolidé leurs positions respectives dans les arsenaux militaires.
La véritable question est de savoir si ces systèmes ont remplacé les armes traditionnelles, comme les chars de combat principaux, entre autres.