La disparition tant attendue du char n’est pas encore arrivée, malgré la poursuite des ventes de munitions antichar. Les forces armées dépenseront probablement 20 milliards de dollars en armes antiblindées à courte portée au cours de la prochaine décennie, selon un nouveau rapport de Forecast International.
Les ventes annuelles devraient diminuer à court terme, mais elles augmenteront probablement à nouveau par la suite, avec une production totale estimée en moyenne autour de 26 000 unités, selon le rapport.
Les États-Unis et l’Europe travaillent sur de nouveaux missiles pour répondre aux besoins des différents services militaires. Le programme américain de missiles air-sol conjoint a connu plusieurs retards par rapport à sa date de mise en service prévue, mais semble éviter le sort de son prédécesseur : le programme de missile commun commun annulé.
Des sociétés américaines telles que Lockheed Martin et Raytheon sont les principaux acteurs de ce marché, représentant une part de valeur combinée de 28 pour cent avec la coentreprise Javelin et d’autres programmes. La position de l’Europe a diminué à environ 19 pour cent de la valeur, mais elle devrait s’améliorer avec le développement de nouveaux systèmes.
L’Europe s’apprête à développer de nouveaux missiles antiblindés et à conserver sa part de ce marché. Les programmes MMP (Akeron MP) et MLP visent respectivement à remplacer les programmes MILAN et HOT. MBDA s’efforce d’intéresser davantage d’entreprises européennes à participer à ces programmes.
Une tendance à surveiller : les missiles antinavires commencent à devenir des armes polyvalentes, capables d’attaquer une plus grande variété de cibles. Les missiles anti-blindés pourraient-ils être les prochains ?