Le Puntland a refusé dimanche de reconnaître l’autorité du gouvernement fédéral somalien, rejetant les dernières réformes constitutionnelles approuvées par le Parlement somalien.
Le Conseil des ministres a déclaré dans un communiqué que le Puntland avait retiré sa reconnaissance et sa confiance dans le gouvernement fédéral somalien et a appelé à un « processus constitutionnel mutuellement convenu » et à un référendum public auquel le Puntland participe pour adopter la nouvelle constitution. Ils ont en outre ajouté que le Puntland disposerait de son propre gouvernement fonctionnant de manière indépendante jusqu’à ce qu’un accord soit conclu.
En outre, les autorités de la région du Puntland ont accusé l’actuel président somalien Hassan Sheikh Mohamud de violer la constitution et de perdre sa légitimité. L’adoption de la nouvelle constitution est le résultat d’un accord conclu l’année dernière avec les dirigeants des États fédérés, mais cet accord n’a pas été signé par le président du Puntland, Saïd Abdullahi Deni.
Le Puntland est une région du nord-est de la Somalie qui s’est déclarée État autonome en août 1998 et cherche à faire partie d’une Somalie fédérale. Sa décision de se retirer du gouvernement fédéral somalien fait suite à l’amendement de la constitution somalienne qui a été approuvé à l’unanimité par le Parlement samedi. L’un des principaux changements apportés par cet amendement est l’introduction du suffrage universel, mettant fin au système de vote indirect basé sur les clans, en place en Somalie depuis des décennies.
Suite à cette décision, l’État du Puntland négociera directement avec les États étrangers et les organisations internationales et discutera séparément des questions concernant ses intérêts.