La décision de la Cour suprême dans l’affaire Trump contre les États-Unis accorde aux présidents l’immunité contre les poursuites pénales dans de nombreuses circonstances. C’est une bonne nouvelle pour Donald Trump, mais une excellente nouvelle pour Joe Biden : non seulement il est désormais impossible pour Trump de poursuivre Biden s’il remporte l’élection, mais Biden peut utiliser cette décision pour s’assurer que Trump perde.
Commençons par la partie facile : Trump a fulminé pendant sa campagne électorale en affirmant qu’il était votre vengeance et qu’il ordonnerait au ministère de la Justice de poursuivre Biden après sa victoire aux élections.
C’est désormais impossible. Biden bénéficie d’une immunité absolue pour ses actions constitutionnelles fondamentales et, au moins, d’une immunité présumée pour toutes ses conduites officielles. Tout ce qui semble scandaliser Trump chez Biden – il a transformé le ministère de la Justice en arme ! Il a ouvert la frontière ! – relève de la rubrique « conduite présidentielle fondamentale » ou « officielle ». Biden n’a rien fait dans le cadre de ses fonctions non officielles qui justifie une peine d’emprisonnement.
Désolé, Donald : vous allez devoir retirer cette phrase de votre discours électoral. Vous ne pourrez pas poursuivre Biden si vous remportez les élections.
Mais il y a encore mieux : si Biden est intelligent, il peut utiliser la décision de la Cour suprême pour s’assurer de remporter les prochaines élections.
Diriger les actions des forces de l’ordre est clairement une autorité constitutionnelle fondamentale du président. Biden serait donc absolument à l’abri de toute responsabilité pénale pour tout ce qu’il aurait fait dans ce domaine.
Alors soyez malins : gagnez les élections !
Ordonnez au ministère de la Justice d’arrêter tous les partisans connus de Trump dans les États clés le 4 novembre 2024, la veille du jour de l’élection. Dites à ces agents des forces de l’ordre qu’il leur est interdit de traduire les dizaines de milliers de suspects en justice pour des audiences sur des motifs probables – ce qui pourrait permettre à ces personnes d’être libérées de prison – avant le matin du 6 novembre.
Et voilà ! Des dizaines de milliers de partisans de Trump seraient emprisonnés et donc incapables de voter le jour du scrutin.
Bien entendu, tous ces gens seraient libérés le lendemain de l’élection, car ils n’auraient rien fait de mal. Mais à ce moment-là, le mal aurait été fait : Biden aurait été réélu. Et, lorsque Biden quitterait finalement la présidence, il serait absolument à l’abri de poursuites pénales parce qu’il aurait commis une faute, si tant est qu’il en ait commis une, uniquement dans l’exercice de ses pouvoirs constitutionnels fondamentaux.
Biden ne devrait évidemment pas annoncer ses plans à l’avance : s’il était prévenu à l’avance, le vote anticipé ou par correspondance pourrait permettre à certains partisans de Trump de voter avant d’être emprisonnés. Ou bien les partisans de Trump pourraient échapper à l’arrestation jusqu’après le jour du scrutin.
Alors restez silencieux.
Arrêtez-les tous la veille des élections. Soyez assurés que vous serez tous les deux réélus et que vous serez à l’abri de poursuites judiciaires pour tout ce qui vous semble suspect.
C’est presque biblique, Cour suprême : « Qui sème le vent récolte l’ouragan ».
Mark Herrmann a passé 17 ans en tant qu’associé dans un cabinet d’avocats international de premier plan et a ensuite supervisé les litiges, la conformité et les questions d’emploi dans une grande entreprise internationale. Il est l’auteur de The Curmudgeon’s Guide to Practicing Law et de Drug and Device Product Liability Litigation Strategy (liens d’affiliation). Vous pouvez le contacter par e-mail à [email protected].