Auteur : Cazimir Avocats
Qu’est-ce qu’une option ?
Selon notre Code civil, l’option signifie qu’une partie accorde à l’autre partie (le bénéficiaire) le droit de décider si un contrat définitif est conclu. Les conditions essentielles et substantielles du contrat final, telles que le prix, le mode de paiement et autres modalités, sont déjà enregistrées lors de la conclusion de l’option. Ne manque plus que le consentement du bénéficiaire, qui doit exercer l’option.
On peut distinguer deux types d’options :
l’option d’achat (option d’achat) : il s’agit d’une promesse unilatérale de vente. Le bénéficiaire a le droit d’acheter les actions de l’autre actionnaire et d’obliger cet actionnaire à les vendre, dans les conditions déjà fixées. l’option de vente (option de vente) : il s’agit d’une promesse d’achat unilatérale. Le bénéficiaire a le droit de vendre ses actions et d’obliger le ou les autres actionnaires à acheter ses actions, dans les conditions déjà fixées. Options de vente et d’achat comme plan de sortie
Si un actionnaire souhaite garantir sa sortie, il peut le faire via une option de vente : il peut ainsi obliger les autres actionnaires à reprendre ses actions. Prenons l’exemple de l’investisseur qui est assuré de vouloir revendre sa participation au bout de sept ans.
Les options d’achat et de vente sont également utiles dans des circonstances particulières, par exemple lors de la cessation d’une fonction opérationnelle dans l’entreprise (licenciement, départ à la retraite, décès, etc.) : cela permet aux autres actionnaires d’éviter que cette personne ne reste dans l’actionnariat, même si elle n’a aucun rôle opérationnel. Prenons le cas d’un PDG externe dans une entreprise familiale qui déménage dans une autre entreprise.
Ils peuvent également être utilisés pour résoudre des différends ou des impasses entre actionnaires. De telles options constituent alors une alternative au règlement des différends prévu par la loi. Les actionnaires peuvent également proposer une option d’achat-vente réciproque, qui peut au moins garantir le transfert des actions.
Les options de vente et d’achat sont donc fréquemment utilisées dans les pactes d’actionnaires pour structurer la coopération entre actionnaires.
Points d’attention
Il est important qu’il soit clairement décrit quand l’option peut être exercée : peut-elle être exercée à tout moment sans avoir à justifier de motif ? Ou seulement après un certain temps ? Ou seulement lorsque certaines circonstances ou conditions prédéterminées se produisent ?
Un autre élément crucial est la détermination du prix d’acquisition des actions. Cela peut être fait en déterminant un prix fixe, une méthode de calcul préalablement convenue, ou cela peut également être fait par un expert indépendant.
Dans la pratique, on choisit souvent une combinaison dans laquelle une formule constitue la base et un expert détermine le prix final. Un prix fixe n’est pas toujours attractif, car il ne tient pas compte de l’évolution de (la valeur de) l’entreprise. Cependant, un prix fixe peut être utile pour assurer un rendement garanti à un investisseur.
De plus, le prix est souvent rendu dépendant des circonstances du départ. Grâce aux clauses dites de bon départ/mauvais départ, un prix inférieur peut s’appliquer aux actionnaires qui quittent l’entreprise dans des circonstances « négatives ». Cette dernière doit être correctement rédigée pour éviter qu’elle soit qualifiée de clause pénale (non autorisée).
Conclusion
Les options d’achat et de vente sont des instruments utiles qui offrent aux actionnaires la possibilité de négocier de manière structurée et flexible dans des scénarios de sortie. En utilisant les options d’achat et de vente, les parties peuvent non seulement gérer les risques liés à une participation, mais également garantir un environnement commercial prévisible et stable. Ces options permettent aux actionnaires de contrôler les conditions de sortie futures tout en fournissant un cadre pour résoudre les différends et éviter les impasses.
Source : Avocats Cazimir