LinkedIn poursuivi pour avoir utilisé des DM privés pour former l’IA.
Un recours collectif a été déposé contre LinkedIn, accusant le géant des réseaux sociaux d’utiliser des messages directs (DM) privés pour entraîner ses modèles d’intelligence artificielle (IA) à partir d’août 2024, sans obtenir le consentement explicite de ses utilisateurs. L’action en justice, déposée mardi devant le tribunal de district américain du district nord de Californie, met en lumière les préoccupations croissantes concernant la vie privée des utilisateurs et l’utilisation éthique des données personnelles.
Les plaignants, représentant des millions d’utilisateurs de LinkedIn Premium, allèguent que LinkedIn a exploité leurs communications privées à des fins de formation à l’IA, une pratique qui, selon eux, viole les attentes des utilisateurs en matière de confidentialité et potentiellement enfreint les lois sur la protection des données. LinkedIn, qui appartient à Microsoft, a rejeté ces accusations comme étant infondées, affirmant que l’entreprise adhère à des protocoles de confidentialité stricts pour protéger les informations des utilisateurs. Un représentant de l’entreprise a rejeté ces allégations, les qualifiant de non fondées.
Le procès vise une compensation monétaire non précisée, les plaignants déclarant qu’un résultat positif pourrait entraîner que chaque participant reçoive 1 000 $ de dommages et intérêts. Cette bataille juridique reflète une tendance croissante à examiner de près la manière dont les entreprises technologiques gèrent les données des utilisateurs, en particulier à la suite de l’adoption généralisée d’outils d’IA générative dans des secteurs tels que la finance, la vente au détail et la santé.
Cette affaire met également en lumière un débat plus large sur les implications éthiques du développement de l’IA et sur la nécessité de transparence dans la manière dont le contenu généré par les utilisateurs est utilisé. Alors que l’IA générative continue de façonner divers secteurs, l’issue de ce procès pourrait influencer la manière dont les entreprises traitent les données des utilisateurs, garantissant ainsi une meilleure transparence et un consentement plus éclairé des consommateurs à l’avenir.
LinkedIn a fait face à plusieurs poursuites dans le passé. En voici quelques-uns notables :
LinkedIn contre hiQ Labs (2017) : LinkedIn a poursuivi hiQ Labs, une société d’analyse de données, l’accusant d’avoir récupéré les données des utilisateurs des profils LinkedIn. LinkedIn a affirmé que les actions de hiQ violaient la loi sur la fraude et les abus informatiques. L’affaire a attiré l’attention en raison de ses implications en matière de récupération de données et de confidentialité. Poursuite en matière de confidentialité concernant le partage de données (2019) : LinkedIn a fait face à un recours collectif alléguant avoir illégalement collecté et partagé les informations personnelles des utilisateurs avec des tiers. Les plaignants ont affirmé que LinkedIn violait les lois sur la confidentialité en partageant les données des utilisateurs avec des annonceurs et d’autres partenaires. LinkedIn Data Breach (2012) : LinkedIn a connu une violation de données majeure en 2012, au cours de laquelle les mots de passe de plus de 6 millions d’utilisateurs ont été volés. À la suite de cette violation, LinkedIn a fait face à des poursuites judiciaires de la part d’utilisateurs inquiets de la divulgation de leurs informations privées. Pratiques de recrutement et discrimination à l’embauche (2018) : LinkedIn a été poursuivi pour avoir prétendument adopté des pratiques d’embauche discriminatoires sur sa plateforme. Le procès affirmait que les algorithmes de LinkedIn étaient biaisés, ce qui désavantageait certains groupes lors du recrutement.
LinkedIn, en tant que grande plateforme, a été confronté à diverses difficultés juridiques au fil des ans, généralement liées à des problèmes de confidentialité, à la gestion des données des utilisateurs et à d’autres problèmes liés à l’utilisation de sa plateforme.