La situation des droits de l’homme en Ukraine s’est considérablement détériorée à mesure que les hostilités s’intensifient et que les frappes aériennes systématiques ciblent les infrastructures critiques, selon un rapport publié vendredi par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Le sixième rapport intérimaire sur les violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme a couvert les développements survenus entre juin et novembre 2024, soulignant une forte augmentation du nombre de victimes civiles et une détérioration de la crise humanitaire en Ukraine.
Le rapport note une recrudescence des attaques coordonnées à grande échelle menées par les forces russes contre des villes ukrainiennes, notamment des attaques délibérées contre des infrastructures civiles telles que des installations énergétiques et des terminaux céréaliers. Cela a conduit à des pannes d’électricité généralisées et à des pénuries de ressources essentielles, affectant gravement des millions de civils à l’approche de l’hiver. La région de Donetsk a subi le plus gros des combats de première ligne intensifiés, avec des frappes répétées faisant de nombreuses victimes.
Si la plupart des victimes civiles sont le résultat d’attaques russes, le rapport reconnaît également des cas de bombardements ukrainiens dans les territoires occupés par la Russie et d’incursions transfrontalières, qui ont entraîné des dégâts et des déplacements de civils.
Dans les zones occupées par la Russie, des détentions arbitraires, des actes de torture et une coopération forcée avec les autorités d’occupation ont été documentés. Les civils détenus sans motif légitime ont signalé des actes de torture systématiques visant à leur extorquer des aveux, à punir les dissidents ou à forcer une collaboration. Une augmentation des exécutions de prisonniers de guerre (prisonniers de guerre) par des soldats russes a également été constatée. Le rapport a également révélé des preuves de violences sexuelles liées au conflit (CRSV), les survivants détaillant des actes tels que le viol et l’électrocution.
L’OSCE a en outre condamné les efforts déployés par les autorités russes pour imposer la citoyenneté et modifier les programmes scolaires dans les territoires occupés, les qualifiant de violations du droit international. Les conclusions du rapport, basées sur des entretiens avec 94 survivants et témoins, soulignent le besoin urgent de responsabilisation. L’organisation a réitéré ses recommandations à toutes les parties de respecter les lois internationales humanitaires et relatives aux droits de l’homme.
Les civils ukrainiens sont confrontés à d’immenses risques dans les zones de première ligne, notamment à Donetsk. La destruction d’infrastructures civiles essentielles a exacerbé la crise humanitaire. Les bombardements aériens ont entraîné la destruction de zones résidentielles, d’hôpitaux et d’écoles. Le plus grand hôpital pour enfants de Kiev, Okhmatdyt, a subi d’importants dégâts lors d’une frappe de missile en juillet, tuant et blessant des patients et du personnel.