L’Union européenne (UE) a officiellement approuvé mardi la première législation historique sur l’IA au monde. Le Conseil de l’Union européenne a adopté à l’unanimité la loi sur l’intelligence artificielle (IA), qui entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel de l’UE.
Petra De Sutter, vice-Premier ministre belge et ministre des Télécommunications, a déclaré dans un communiqué de presse : « Aujourd’hui était en fait – sans exagérer – un jour historique. Nous avons adopté la loi sur l’IA, la première loi de ce type au monde qui garantit une intelligence artificielle centrée sur l’humain, innovante et sûre pour nos citoyens et nos entreprises.
La loi adoptera une « approche basée sur le risque » dans sa réglementation, ce qui signifie que « plus le risque est élevé… plus les règles sont strictes ». Afin de mettre en œuvre cela, la loi catégorisera différents systèmes et types d’IA en fonction des risques qu’ils présentent. Le conseil a également mis en place des organes directeurs pour garantir l’application de la loi : un bureau de l’IA, un groupe scientifique d’experts indépendants, un conseil de l’IA et un forum consultatif pour les parties prenantes. Il abordera et réglementera également l’utilisation de modèles d’IA à usage général.
Le Conseil de l’UE et le Parlement européen se sont mis d’abord d’accord sur un accord provisoire concernant la loi sur l’IA début décembre 2023. La loi a ensuite été officiellement adoptée par le Parlement en mars de cette année. L’approbation de mardi a marqué le dernier obstacle avant que la loi ne devienne loi. La loi sur l’IA est la première du genre et vise à « harmoniser les règles en matière d’intelligence artificielle ».
La loi sur l’IA « améliorera le fonctionnement du marché intérieur » en créant un « cadre juridique uniforme » pour les systèmes d’IA, qui à son tour créera des protections pour les personnes physiques, en particulier celles liées à la santé, à la sécurité et aux droits fondamentaux protégés. par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne « y compris la démocratie, l’État de droit et la protection de l’environnement ». Il est important de noter que la loi sur l’IA garantit que l’intelligence artificielle respecte les législations essentielles de l’UE, notamment l’article 2 et l’article 6 du traité sur l’Union européenne et la Charte.
Mathieu Michel, secrétaire d’État belge chargé de la numérisation, de la simplification administrative, de la protection de la vie privée et de la réglementation de la construction, a déclaré. « L’adoption de la loi sur l’IA constitue une étape importante pour l’Union européenne. Cette loi historique, la première du genre au monde, relève un défi technologique mondial qui crée également des opportunités pour nos sociétés et nos économies.[.]»