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À l’heure où plus de 900 exploitations agricoles wallonnes sont touchées par la maladie de la langue bleue, divers soutiens sont activés pour aider les éleveurs impactés.
Les conséquences de l’épidémie de la fièvre catarrhale ovine sont lourdes pour les éleveurs wallons. Au-delà des pertes animales directes, la maladie entraîne une baisse de la productivité dans les exploitations, menaçant la viabilité de nombreuses fermes.
Début septembre, l’AFSCA a recensé 934 exploitations touchées en Wallonie dont 278 exploitations ovines, 644 exploitations bovines, 7 exploitations caprines et 4 exploitations d’alpagas.
Il est important de rappeler que la maladie n’affecte pas l’homme et n’a donc aucun impact sur la qualité des produits alimentaires.
Soutien aux éleveurs impactés : plusieurs dispositifs activés
- Aides couplées garanties : suite à la demande de la Région, la Commission européenne a confirmé que les éleveurs dont les animaux sont morts à cause de la langue bleue pourront bénéficier des aides couplées, sous réserve de la fourniture des pièces justificatives adéquates.
- Demande d’activation de la réserve de crise agricole européenne : en accord avec la Flandre, la Wallonie a demandé au Gouvernement fédéral de solliciter une intervention du fonds de réserve européen de crise pour la langue bleue.
- Augmentation du plafond du montant des avances sur les subventions de la PAC : l’agriculteur pourra recevoir jusqu’à 70 % de ses paiements directs sous forme d’avances à compter du mois de novembre, contre 50 % actuellement. De même, les paiements anticipés dans le cadre du 2e pilier pourront être augmentés jusqu’à 85 %, au lieu des 75 % habituels.
- Mise en place d’un comité stratégique chargé de suivre l’évolution de l’épizootie en Wallonie, d’évaluer son impact économique et d’étudier des mesures simples pour soutenir les éleveurs.
Suivi de la faune sauvage
Aucune augmentation de cas de mortalité ou de morbidité chez les cervidés (cerfs, daims, chevreuils) n’a été signalée à ce jour en Wallonie. Cependant, en raison de la virulence élevée de la fièvre catarrhale ovine chez les ovins domestiques, une surveillance renforcée est mise en place pour évaluer l’ampleur et l’impact de la maladie sur les cervidés et les mouflons en Wallonie.
Le Service de la Santé et des Pathologies de la Faune Sauvage de l’Université de Liège, en
collaboration avec le Service publique de Wallonie, effectuera des prélèvements dans plusieurs territoires de chasse sentinelles au cours de la saison de chasse 2024-2025.